Une loi de finance complémentaire pour 2004 Par Khaled Boumiza
Au
cours de la séance parlementaire du mardi 20 juillet, M. Mohamed Rachid
Kechiche, ministre des finances a évoqué la possibilité de recourir à une
loi de finances complémentaire, pour l’année 2004 et avant sa clôture. Le
ministre a expliqué que l’objectif sera de corriger le
budget de l’année en question, en raison de l’envolée des prix du pétrole,
ce qui a
affecté les estimations du budget de l’Etat pour l’année 2004. Ledit budget,
selon le ministre a été établit sur la base d’un prix du baril du pétrole,
estimé à un maximum de 27 dollars US. Ce dernier a dépassé les 40 USD. M.R Kechride a insisté sur l’impératif de se préparer sérieusement à cette forte
probabilité.
Une loi de finance complémentaire veut dire, dans ce cas, un déficit de
moyens financiers à combler. Cela veut dire donc de nouvelles mesures, de
nouvelles décisions pour trouver l’argent qui manque à l’équilibre du budget
entre ressources et dépenses. Selon des experts financiers qui se basent sur
le différentiel né de l’augmentation à plus de 40 USD du prix du pétrole, ce
déficit est évalué à un montant se situant entre 250 et 300 MDT. Que faire, quoi faire
pour récolter et mobiliser cette somme ?
Les mêmes experts, mettent en exergue la conviction des instances
gouvernementales Tunisiennes, de la nécessité, vitale pour l’investissement,
l’emploi et la croissance en général, de ne pas augmenter l’impôt. La
pression fiscale est actuellement à quelque 21,6 % et devrait le rester.
Qu’est-ce qui resterait alors ? Augmenter les prix des carburants ? Cela a
déjà été fait cette année et les entreprises en ont vite senti les effet
avec les dernières augmentations des prix de l’électricité ! Augmenter
certains autres produits ? Cela suffira-t-il à récolter la somme nécessaire
pour combler le déficit attendu du budget ?
Il resterait alors, et ce serait l’option la plus viable, selon les experts,
de différer certains investissements et d’opérer les coupes budgétaires qui
s’imposent. Tout cela devrait être connu, selon les mêmes sources, d’ici une
semaine ou deux et en tout cas avant le départ en vacances des membres du
gouvernement.