Tunisair : l’impératif de l’apurement des
comptes !
Par Khaled Boumiza
Le transporteur aérien national, comme nous l’avions écrit, va mieux. Il
était « malade », il se soigne et sa santé, financière s’améliore. Il n’en
demeure pas moins que l’ensemble des remarques, relevées il y plus de 2 ans
par le commissaire aux comptes, restent apparemment lettre morte. Nous en
avions alors parlé avec le management de l’entreprise qui nous avait alors
assuré qu’une commission y veille et qu’un groupe d’experts avait été
recruté pour les lever. Cela ne semble pas encore avoir été fait.
L’apurement des comptes reste donc à l’ordre du jour. Apurement de certaines
créances clients qui n’ont pas encore fait l’objet d’une actualisation selon
le taux de change, l’apurement de plusieurs comptes en cours de
justification, l’apurement d’opérations injustifiées que dégage l’analyse
des comptes bancaires et apurement des comptes du fonds social et du fonds
de solidarité.
Il y a aussi d’autres anomalies relevées par le commissaire aux comptes,
telle que celle des redevances portuaires et dont la « mauvaise » manière de
facturation affecte indûment le résultat de l’exercice, le non suivi des
engagements hors bilan, des décaissements non identifiés, l’exhaustivité des
enregistrements des opérations financières, les flux de trésorerie et
l’exactitude des soldes bancaires, qui pourraient être mis en cause et tout
cela est relatif à l’exercice 2000 qui semble ainsi avoir été celui de tous
les excès !