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En Tunisie, le
marché du piratage est des plus florissants, bien qu’il soit contraire à la
loi. CDs ou DVDs gravés sont disponibles partout, même dans les plus grandes
surfaces du pays à des prix défiant toute concurrence. Le CD est vendu à 1,5
dinars, parfois moins si le disque n’est pas soigneusement empaqueté et
vendu sous une belle jaquette.
Mais il n’y a pas que les CDs et DVDs, il y a également les cartes à puces
permettant le décodage des chaînes télévisées numériques. Tout un marché est
ainsi né il y a quelques années où l’on peut acquérir dans des magasins
ayant pignon sur rue des cartes d’accès aux différents satellites. si les
chaînes changent leurs codes d’accès, ces magasins mettent à la disposition de
leurs clients de nouveaux codes en un temps record. Le prix du «chargement» de la
carte varie, à la tête du client, entre trois et dix dinars.
Si un tel phénomène existe partout dans les pays émergents il est bon de
rappeler à tous ces pirates que de tels agissements sont totalement
contraires à la loi et qu’il serait décent de leur part de ne pas crier sur
tous les toits leur activité illégale à coups de grosses pancartes.
Cela choque tout simplement n’importe quel visiteur Européen et Américain
qui voit ainsi l’illégalité médiatisée et ne rassure point les investisseurs
étrangers.
Aussi, il serait décent de leur part de ne pas recourir à des prix
exorbitants pour un service qui ne leur coûte presque rien. Une mère de
famille, pas du tout riche, qui est allée charger une carte pour ses enfants
en vacances scolaires (dont l’un est allité) afin de les garder à la maison
au lieu de les voir jouer dehors a été dernièrement flouée. Le vendeur lui a
facturé le «chargement» à dix dinars. Quelques magasins
plus loin, le même service était facturé à cinq dinars et encore quelques
mètres plus loin à trois dinars seulement !
Il est peut-être aberrant de demander de la décence à des pirates, mais…
R.B.H.
12 –
08 – 2004 :: 11:00
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