Textile-Habillement / L’AMF, la Chine & la Pan-Euromed

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Textile-Habillement / L’AMF, la Chine & la Pan-Euromed

 

textile_21082004.jpgLe
commerce mondial de textile-habillement se classe au troisième rang après
l’électronique et l’automobile avec un chiffre d’affaires global en 2001 de
l’ordre de 332 milliards de dollars (147 milliards pour le textile et 195
milliards pour l’habillement) ce qui représente 8,5% du commerce mondial des
produits manufacturés.

 

Les exportations mondiales sont assurées à 59% par les PVD et 41 % par les
pays développés. Le commerce intra-PVD ne représente que 20% environ du
commerce mondial de textile habillement.

 

Les plus grands marchés de produits d’habillement sont l’Union européenne
(135 milliards d’euro), les USA (100 milliards d’euro), la Chine et le Japon
(35 milliards d’euro).

 

Ceci étant, le marché mondial connaît de nos jours un ensemble de
bouleversements liés à la demande qui devient plus sélective et volatile, à
la production et à la distribution qui deviennent de plus en plus
concentrées et mondialisées et aux changements des conditions de la
concurrence au regard des grands chocs relatifs au démantèlement des accords
multi fibres et l’adhésion de la Chine à l’Organisation Mondiale du Commerce
(OMC).

 

L’activité textile-habillement est ainsi exposée à des défis sans précédent,
ce qui exige une réaction rapide de la part des pays producteurs pour
conserver, voire développer leurs positions sur les marchés internationaux.

 

Le système de blocs régionaux à l’instar de l’Alena, du Mercosur ou l’Asean
semble pouvoir apporter de bons résultats pour contrer la rude concurrence
des blocs ou pays concurrents tout en favorisant les échanges et le
partenariat entre les pays du même bloc.

 

Dans cette même ligne d’idée, et en ce qui concerne la Tunisie, la mise en
place de l’espace pan-euroméditerranéen fort de 700 millions de
consommateurs peut apporter quelques avantages notamment au niveau de la
dynamisation du partenariat et du bénéfice du système de cumul d’origine.

 

Nous essayerons dans le développement qui suit, d’analyser les principales
tendances lourdes qui caractérisent la scène internationale du textile et de
l’habillement en essayant d’apprécier leurs impacts sur le cas de la
Tunisie.

 

LE DÉMANTÈLEMENT DES AMF

 

Les accords commerciaux qui protègent depuis des dizaines d’années
l’industrie du nord et qui ont réussi à freiner les importations du sud,
sont en train d’être démantelés.

 

En 1973, le premier accord multifibre (AMF) a été signé. En vertu de ce
dernier, des quotas bilatéraux sur les quantités exportées furent accordés
par les pays développés aux pays en développement, essentiellement les pays
asiatiques. L’objectif affiché était de parvenir à une libéralisation
progressive et contrôlée des échanges et d’éviter des chocs importants sur
les marchés. Depuis cette date, l’AMF a été prorogé à trois reprises et a
profondément bouleversé les conditions de concurrence entre et au sein des
pays développés et des pays en développement.

 

Au cours des négociations de l’Uruguay Round, et plus particulièrement lors
de la conférence de Marrakech en avril 1994, il a été de nouveau décidé de
soumettre progressivement le secteur du textile et de l’habillement aux
règles de non discrimination du GATT en signant l’Accord sur le Textile
et le Vêtement
ou ATV qui fixe les conditions de cette
réintégration d’ici le 1er janvier 2005.

 

Cette intégration est appelée à se faire en quatre étapes. La part cumulée
des produits dont les quotas doivent être éliminés se présente comme suit :

 

En janvier 1995 :

16%

En janvier 1998 :

33%

En janvier 2002 :

51%

En janvier 2005 :

100%

 

L’accord ATV a pour but donc de ramener le secteur textile et habillement
dans le droit commun du commerce international qui repose sur la clause du
traitement NPF et n’autorise que des tarifs douaniers.

 

 

(Source : CEPEX EXPORTER n°141/142)

 


Tunisie :
21- 08 – 2004 à 13:00

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