C’est l’une des
sociétés, cotée en bourse, qui n’a pas encore publié ses états financiers
provisoires du 1er semestre 2004. Ses responsables expliquent ce retard, qui
se répète par ailleurs chaque année, par la nature de l’activité de cette
société, dont
certains paiements peuvent être différés sur plus de 3 mois. C’est au courant
de cette semaine, que sera probablement publié le bilan des premiers six
mois de l’année. On sait cependant, d’après l’évolution des grands agrégats
de l’entreprise, qu’il sera probablement meilleur que celui enregistré au
cours de la même période en 2003.
C’est ainsi qu’on note une évolution de 26% du nombre de passagers
transportés, qui passe de 1,459 million à presque 1,861 million de
passagers, soit une augmentation de 2 points du coefficient de remplissage des
avions avec nette progression des charters, soit +39% par rapport au premier
semestre 2003.
Côté finances, on sait que le chiffre d’affaires des 6 premiers mois de
l’année 2004, a enregistré une hausse de 23,5% par rapport à la même période
de 2003 et cela malgré les effets pervers de la flambée du pétrole. Il
paraîtrait même, que le levier de parité de change serait en faveur de la
société. On sait aussi, que la trésorerie serait excédentaire. Tunisair
serait parmi les entreprises tunisiennes à placer de l’argent sur le
marché financier.
Les différents
postes de charges, auraient aussi enclenché un mouvement vers la baisse. «La
cerise sur le gâteau», serait très probablement, d’après nos informations,
l’assez importante baisse du déficit de Tunisair. A pareille période en
2003, il a été de 37 MDT. Notre source nous assure qu’il serait, pour le 1er
semestre 2004, bien en dessous de ce chiffre ! Il se pourrait même, selon la
même source, qu’il soit en dessous du niveau des 8,7 MDT (Montant du
déficit net de l’exercice 2003).
Introduite en 1995 au cours de 23,500 DT, puis transférée sur le nouveau
système de cotation (NSC) une année plus tard à 19,340 DT, sa première
cotation se fait en décembre 1996 à 16,000 DT. Ses déboires commencent au
début de l’année 2000 avec une courbe erratique, son cours le plus haut a
été de 25,400 DT avant de descendre en 2002 à 4,100 DT. Le dernier dividende
distribué, en 1999, par Tunisair a été de 0,950 DT.
A la bourse de Tunis et après une période de chute des cours, l’action Tunisair s’orientera à la hausse en 2003, à la faveur du plan de
restructuration financière et sociale entamé par M.Rafaa Dkhil. Bien que
toujours erratique au gré des informations sur son déficit et la plupart
du temps non cotée, l’action Tunisair recommencera pourtant en 2004 à
flirter avec des pointes à 17,000 et 18,000 DT. L’évolution favorable de ses
résultats montre que l’entreprise a encore des ressources. On l’a déjà dit,
on le répète maintenant, à quelques mois de la fin de l’exercice 2004,
pourrai-t-on encore dire et même le répéter que Tunisair devrait
pouvoir atteindre, rapidement, l’équilibre ?
