Hôtellerie : la reprise confirmée par les chiffres
Comme prédit avant le début de la haute saison et réitéré en son milieu
,quelques hôteliers, à partir de leur propre expérience, ont apporté un
démenti, mais les faits et les chiffres n’ont fait que confirmer nos
prédictions : la haute saison estivale a été bonne pour l’hôtellerie
tunisienne.
Il ne s’agit nullement de savoir qui avait tort et qui avait raison, mais de
par notre position de journaliste, nos observations des différentes régions
et nos rencontres avec les différentes parties (Hôteliers, TO,
Administration, Agences de voyages, Associations Professionnelles), notre
marge d’erreurs a été minime.
Observations et constats mis à part, la saison a été bonne compte tenu des
derniers chiffres communiqués par l’Office National du Tourisme Tunisien.
4.085.764 entrées ont été enregistrées au 31 août 2004 ainsi qu’ une
croissance de 18,5% par rapport à la même période en 2003.
Le Marché Européen a tenu ses promesses et confirmé sa progression avec
2.421.649 touristes (plus de la moitié des entrées), soit une progression de
23,4%.
Les Français restent à la tête des Européens visitant la Tunisie avec
742.368 entrées contre 604.223 l’année dernière, soit un écart positif de
22,9%.
Pour le seul mois d’août, la Tunisie a accueilli 906.273 touristes
enregistrant ainsi une progression de 10,5%. Plus de la moitié (562.959) des
touristes du mois d’août proviennent de l’Europe (+15,1%).
Pour ce qui est des nuitées, la saison a été également bonne puisqu’on a
enregistré une croissance de 10,4% entre les mois de janvier et d’ août 2004
par rapport à la même période en 2003 et ce , avec 23.716.79 nuitées. Le
taux d’occupation a été de 50,4% avec des pics dans certaines régions comme
Sousse Kairouan où le taux d’occupation a été de 58,2%.
La meilleure croissance en termes de nuitées a été enregistrée dans la zone
de Yasmine Hammamet avec 50,9%. Les investissements depuis des années dans
cette zone située entre deux gouvernorats commencent à porter leurs fruits.
Pour le seul mois d’août, l’hôtellerie a connu une croissance de 9,3% avec
6.068.401 nuitées. Toutes les régions ont connu une croissance durant ce
mois estival.
Par ailleurs, le nombre de touristes libyens et algériens à visiter la
Tunisie est en hausse constante avec une moyenne de 42 % du total des
visiteurs l’an dernier, selon une étude de l’ONTT.
Selon ces statistiques, le nombre de Libyens à avoir visité la Tunisie, fin
2004 devrait être de 1,4 million et le nombre d’Algériens de 900.000, soit
une hausse respective de 38% et 11% par rapport à 2001. Pour les chiffres
arrêtés au 31 août 2004, le Marché Maghrébin a connu une hausse de 11,2%
passant de 1.420.918 entrées de Maghrébins en 2003 à 1.580.729 en 2004. Le
marché libyen est en tête avec 969.067 entrées (le meilleur marché pour le
tourisme tunisien) avec un écart positIf de 11,5%.
Selon l’ONTT, la proximité géographique, le développement des moyens de
transport terrestres et aériens, la communauté de langue, la similitude des
traditions et l’inexistence de visas ont milité en faveur de la
multiplication des échanges entre ces trois pays du Maghreb.
Pour le maintien de ces résultats, une récente étude publiée par l’ONTT et
présentée par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, M. Abderrahim
Zouari, recommande cependant la création d’espaces de repos à proximité des
postes frontaliers, de développer le tourisme familial, le tourisme de santé
et le tourisme de loisirs. Il semble selon les différentes études que les
Algériens apprécient le fait de venir en famille, alors que les Libyens
préfèrent les loisirs et le tourisme de santé. D’après certaines sources ,
un guide de santé sera élaboré prochainement par l’ONTT en collaboration
avec le ministère de la santé et les polycliniques privées .
L’étude propose par ailleurs la création de liaisons maritimes et
ferroviaires tuniso-libyennes et la création de vols entre Djerba et
Benghazi.
Elle recommande enfin la réouverture de la ligne ferroviaire entre Tunis et
Annaba (Algérie) et souhaite que les agences organisent des voyages au
profit des ingénieurs et des agents des grandes compagnies pétrolières
opérant en Algérie.
Comme prédit avant le début de la haute saison et réitéré en son milieu
