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Sans pompes ni
fanfares, l’entreprise avait «fêté» en avril 2004, son second anniversaire.
Elle fêtera certainement mieux, d’ici la fin de l’année 2004, son premier
millionième abonné en téléphonie mobile. A la fin 2003, le second opérateur
et premier opérateur privé en GSM, avait atteint 500.000 abonnés. A la fin
de septembre 2004, ce nombre était de 880 000 avec un taux de couverture de 90%
de la population. Avec ses 7 réseaux de distribution et ses 450 points de
vente, Tunisiana compte arriver à un million d’abonnés actifs et à 95% de taux
de couverture d’ici la fin de l’année. L’opérateur «ouvert sur le monde» a
aussi mis en œuvre 153 accords de roaming avec 86 pays et un service SMS qui
fonctionne avec 580 opérateurs dans 200 pays dans le monde.
10 MDT de bénéfices
pour le 1er semestre 2004
Enfin on le sait, ces bons résultats en terme d’abonnements, sont corroborés
par des résultats financiers aussi satisfaisants. Pour 2004, le management
mise
sur un chiffre d’affaires de 300 MDT, contre 160 MDT pour 2003. Pour cette même
année 2003, le résultat net a été de 2 MDT. Pour les 6 premiers mois de
cette année 2004, le résultat net a été de 10 MDT. «Le chiffre d’affaires
prévu, nous fera entrer dans la tête du classement des entreprises
tunisiennes, contribuant de manière significative à la création de valeur et
au PIB» commente fièrement le directeur général Jean Pierre Roeland.
C’est certainement cette bonne santé financière, qui lui a permis d’avoir la
confiance de ses banquiers locaux et de réussir le tour de table auprès de
banques internationales ayant permis de payer la seconde tranche du prix de
la licence. C’est en effet à travers un crédit syndiqué de quatre banques,
que Tunisiana a pu payer les 247 millions USD (307 MDT) qui représentent la
seconde tranche du prix de cette concession. Ces banques sont l’Arab Banking
Corporation, la Standard Bank of London, la HVB et l’allemande KFW.
Signalons de même que deux organismes internationaux d’assurances, la Coface et Hermes, ont épaulé
cette opération.
Certes ce paiement s’est fait en deux tranches et l’entreprise a dû pour
cela payer 20 millions USD d’intérêts prévus par le contrat de concession, mais elle a payé. Le
crédit est d’autant plus important qu’il est indicatif de la confiance de
ces banques dans les bonnes perspectives de l’entreprise. Non seulement au
vu du marché, mais aussi de ses résultats financiers. Plus important encore,
les banques sont confiantes dans la qualité de risque que représente
Tunisiana. «La santé financière de l’entreprise est très attrayante et son
risque est très recherché» confirme M.Fkih (head manager de la TIB, Tunisia
International Bank) présent à la cérémonie de signature des documents de
paiement de cette seconde tranche, qui s’est déroulée jeudi 30 septembre
2004 au siège du ministère des technologies de la communication et du
transport.
Un ratio
d’endettement conforme aux normes de la BCT
Nous nous sommes inquiété, apparemment à tort, de l’effet probable de cette
opération de crédit syndiqué, sur les ratios d’endettement de Tunisiana.
Jean Pierre Roeland, directeur général, nous rassure en affirmant que ces
ratios sont «conformes à la législation de la banque centrale tunisienne».
Nous savions pourtant que Tunisiana avait aussi eu recours à un endettement
local. Cela nous a été confirmé par Scott Gegenheimer, le directeur exécutif
financier, qui précise que cet encours global avait atteint les 70 MDT. Il a
cependant été entièrement remboursé et à plus de 50% sur les fonds
propres de Tunisiana. Ce qui confirmerait, si besoin est, des capacités
financières de l’entreprise. La société a, selon ses financiers décidé, de
maintenir ces ratios dans les proportions de 60/40 et de limiter ces
engagements en crédits bancaires à 25 MDT.
Ces perspectives, largement positives, donnent en tout cas des ailes aux
dirigeants de Tunisiana, «cela peut-être une piste pour une plus
grande expansion» remarque J.P. Roeland, Ils se voient peut-être, dans la
peau d’un prochain opérateur UMTS en Tunisie et annoncent avoir déjà déposé
(depuis 4 mois) une demande d’autorisation pour les services de SMS à valeur
ajoutée.
Pour l’instant, l’équipe dirigeante de Tunisiana préfère mettre en valeur
ses performances techniques :
– Taux de succès
d’établissement d’appel de 98% (contre 96% en norme internationale),
– Taux de
blocage d’appel de 0,5% (contre 2% en normes internationales et obligation
de licence),
– Taux de 0,8%
pour les coupures de communication (contre 2% en normes internationales et
obligation de licence).
Tout cela a
boosté son taux de pénétration du marché en passant de 5 % à 30% en 18 mois.
Cela a permis aussi de porter le taux de pénétration du mobile en Tunisie à
35% et il devra atteindre les 45% à fin 2005.
01 – 10 – 2004 ::
07:00
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