Euroméditerranée
: Les industries méditerranéennes commencent à se concerter
Du grain à
moudre pour l’Euroméditerranée : la Turquie, le Maroc, la Tunisie et la
Jordanie se sont rencontrés en juin pour faire le point sur les possibilités
de renforcement des échanges commerciaux intra-méditerranéens. Un séminaire
initié par le groupement d’associations professionnelles turques Istanbul
textile and apparel exportera associations (Itkib), a réuni à Istanbul
250 industriels du textile et de l’habillement.
L’objectif est
connu: faire front ensemble. Les industries des quatres pays, qui ont signé
la Déclaration d’Istanbul (demandant le report à 2008 du démantèlement de
l’accord multifibre), tentent d’échafauder une stratégie commune face à la
mondialisation des marchés, laquelle pourrait leur permettre de mieux parer
au péril que représente la Chine, mais aussi de se positionner face à la
zone Amérique.
Il s’agit
également de dépasser un constat gênant parce que d’échec : les échanges
intra méditerranéens sont encore très faibles, notamment par manque de
réseaux d’information. Plus largement, les accords de libre échange entre
les pays du Sud qui sont la condition préalable à la création d’un espace
euroméditerranéen avec l’Union européenne au nord ne sont pas encore tous
conclus, loin de là. La Tunisie a signé avec le Maroc, (Algérie, la Libye,
l’Egypte et la Jordanie. Le Maroc, quand à lui, a signé avec la Turquie, la
Tunisie, l’Egypte et la Jordanie. Ce pays a pris de l’avance, par ailleurs,
en signant un accord de libre échange avec les Etats Unis. Une voie d’accès,
une opportunité, pour les pays de la zone, d’exporter outre-Atlantique.
L’approche du
séminaire d’Istanbul a été pragmatique, visant avant tout l’amélioration des
échanges d’informations : un comité de liaison va être créé entre les quatre
pays participants, afin de pérenniser une culture d’échanges. Sa première
mission sera de recenser les acteurs textiles de la zone (filateurs,
tisseurs, confectionneurs), afin de créer une banque de données efficace.
Les Turcs, très compétitifs en amont, pourraient être des fournisseurs
beaucoup plus importants qu’actuellement des confectionneurs tunisiens,
marocains, ou, dans une moindre mesure, jordaniens. Via le Maroc, ils voient
s’ouvrir une première possibilité de vendre aux Etats Unis.
A plus long
terme, le nouveau comité, qui veut pérenniser ces réunions, établira tous
les six mois un programme de travail. Une future rencontre aura lieu à la
fin de l’année en Jordanie, puis tournera chaque semestre.
Source : CEPEX ACTUALITES
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Tunisie :
05- 10 – 2004 à 17:00
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