la connexion des écoles et des lycées continue
L’objectif de la Tunisie est d’équiper d’ici 2006, environ 4000 écoles,
collèges et lycées secondaires d’Internet et ce dans le cadre d’un projet
financé par la BIRD. En effet, le projet vise à doter chaque
institution d’un laboratoire informatique reliée à l’Internet et ayant un
serveur et 10 postes de travail, pour l’apprentissage des NTIC et leur
utilisation dans l’enseignement classique. Le taux d’équipent a dépassé 40 %
et le Ministère de l’Education et de la Formation vient de
lancer un nouveau appel d’offres pour l’équipement du grand Tunis, des
directions régionales et des collèges, totalisant 800 postes, la date limite
de remise des offres est prévue pour le 8 décembre 2004 et c’est l’INBMI qui
est chargé du pilotage de ce projet.
Ce programme a connu un arrêt
pendant la période 2003-2004 en raison
de problèmes de procédures dans l’octroi des marchés; en effet depuis 15
mois les appels d’offres lancés en mai et juin 2003, AOI 19/7028 BIRD/2003
dont la date limite de réception des offres était le 15 mai 2003, l’AOI
16/7028 BIRD/2003 datant du 16 juin 2003, l’AOI 17/7028 BIRD/2003 et l’AOI
18/7028 BIRD/2003 portant sur un investissement global estimé à 8
millions de DT sont restés non attribués et viennent d’être prorogés jusqu’à
fin décembre 2004, soit une validité qui atteint 18 mois, rendant les offres
totalement obsolètes du point de vue technique ainsi qu’au niveau financier
compte tenu de la baisse du dollar pour les uns et de l’augmentation de
l’Euro pour d’autres.
Cet exemple édifiant montre que les difficultés du
secteur des TIC en Tunisie, ne relèvent pas, uniquement, de problèmes de
stratégie mais proviennent, également, des procédures de marchés. Ces
procédures sont, dans certains cas, à l’origine de l’étalement des délais
d’attributions ou de l’annulation de certains marchés.
D’ailleurs l’une des premières conclusions de l’Observatoire des marchés
publics
(1), crée au sein de la commission supérieure des marchés par le Décret
n°2002-3158 du 17 décembre 2002, a relevé que plus de 40 % des marchés informatiques sont
déclarés infructueux. Ce taux élevé montre que, malgré la présence
de budgets, de stratégies, des projets ne se réalisent pas et constituent un manque à
gagner pour les opérateurs du secteur. Ainsi la simple réduction de ce taux
permettra de donner une nouvelle impulsion au secteur des nouvelles
technologies en Tunisie.
A.B
(1) :
L’Observatoire des marchés publics a instauré un système d’information
permettant la collecte, le traitement et l’analyse des données relatives aux
marchés publics et qui selon l’article 151 du même décret, page 3056 du JORT
du 20 décembre, l’observatoire établit chaque année un recensement général
des marchés publics et des recensements partiels concernant un ensemble
d’acheteurs publics ou une catégorie donnée de marchés.
19 – 11 – 2004 ::
07:00
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