Améliorer
l’Infrastructure routière et faciliter
le
transport routier en Afrique de l’ouest
Lancement du contrôle de la charge à l’essieu sur le corridor routier
Bamako-Ouagadougou-Accra
Communiqué
Tunis, le 18 novembre 2004 –
Le Burkina
Faso, le Ghana et le Mali vont lancer le 18 décembre un système de contrôle
de la charge à l’essieu sur le corridor routier qui relie leurs capitales,
dans le cadre d’un Programme Routier 1 (PR-1) financé par le Fonds africain
de développement (FAD) avec d’autres bailleurs.
La décision de
lancer le programme de contrôle de la charge à l’essieu sur l’axe routier
Bamako-Ouagadougou-Accra a été prise par les ministres des transports de ces
trois pays à la fin de leur réunion le 24 septembre à Accra.
Au Ghana, le
contrôle sera lancé à partir du Port de Tema. Dans les deux autres pays, le
contrôle va s’opérer à partir des centres de génération de charge et sur le
corridor Bamako-Ouagadougou-Pô « avant le 31 décembre 2004 » ont affirmé les
ministres dans une résolution adoptée à la fin de la réunion dans la
capitale ghanéenne.
Ils ont mandaté
la Commission de l’union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA)
basée à Ouagadougou et qui coordonne le projet de développement routier de «
prendre des dispositions pour la mise en œuvre effective du contrôle de la
charge e à l’essieu », sur l’ensemble des corridors de transit des Etats de
l’Union, en particulier sur les axes routiers Lomé-Ouagadougou-Niamey,
Cotonou-Niamey et Cotonou-Ouagadougou avant le 31 décembre 2004.
Le Programme
Routier 1 (PR-1) couvrant le corridor Bamako-Ouagadougou-Accra dont le coût
est estimé à 274 millions de dollars EU, constitue un programme pilote du
Nouveau Partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD) finance par le
Groupe de la BAD, la Banque Mondiale, la Banque ouest africaine de
développement (BOAD) l’Union Européenne, la Coopération chinoise, la
coopération Danoise, DANIDA.
Les partenaires
au développement qui travaillent sur les programmes régionaux de
facilitation des transports, ont estimé que « la réussite du projet, et
l’application effective, entre autres, du contrôle de la charge à l’essieu
déterminera les actions futures de leur soutien aux programmes régionaux
d’infrastructures et de facilitation des transports et transit routiers dans
la sous-région ».
A ce titre, une
mission d’identification conjointe BAD/Banque Mondiale a été effectuée en
mai sur les corridors Abidjan-Lagos, Cotonou-Niamey et
Bamako-Ouagadougou-Niamey qui font partie des routes sous-régionales
prioritaires à développer dans le cadre de l’initiative du NEPAD.
Les bailleurs
ont constaté que les routes se détériorent beaucoup plus vite qu’elles ne
devraient l’être, à cause de l’utilisation inappropriée et surtout des
dégradations occasionnées par les surcharges des véhicules.
Ainsi, des
enquêtes récemment réalisées dans certains pays de la zone CEDEAO montrent
que la situation en matière de surcharge des camions s’est fortement
dégradée. Ainsi, de 70% à 90% des camions sont en infraction par rapport à
la norme de 11,5 tonnes de la CEDEAO, et plus de 60% par rapport à la norme
de 13 tonnes utilisée pour le dimensionnement de chausses.
L’impact de
l’accroissement des surcharges des camions se fait directement sentir à
travers la dégradation accélérée des routes de transit, l’augmentation des
coûts unitaires de travaux routiers du fait de la tendance d’un
dimensionnement nettement plus important des chaussées et l’augmentation
significative des coûts d’entretien périodique ou de réhabilitation des
routes réduisant à néant tous les efforts déployés par les Etats de la
CEDEAO pour asseoir un mécanisme durable de financement de l’entretien
routier a travers les fonds routiers de deuxième génération.
On estime que la
mise en place du système de contrôle de la charge à l’essieu contribuera à
améliorer le maintient des infrastructures routières en particulier et les
efforts de développement dans la sous-région ouest-africaine en général.
Le processus de
retour à une norme admissible pour la charge à l’essieu devrait donc inclure
d’une part, des mesures de contrôle et d’autre part, des mesures de
suppression des obstacles et autres dysfonctionnements tels que les
multiples barrages de contrôle ainsi que les frais illégaux que les routiers
citent pour justifier les surcharges de leurs véhicules.
« Ces mesures
doivent être coordonnées au niveau régional sans quoi les différences entre
les pays sont perçues comme des traitements différentiels et des injustes
par les transporteurs ce qui est source de conflit et résulte en un
alignement sur le moindre respect de la réglementation », ont affirmé les
responsables en charge des transports aussi bien au niveau des Etats que des
partenaires au développement
Le
Projet de développement du Corridor Routier Bamako-Ouagadougou-Accra
(PR-1) — Les Grandes Lignes
– Le
projet, dans lequel la BAD a investi des prêts et des dons totalisant
$ 100 millions vise à contribuer au renforcement de l’intégration
économique et de la coopération sous-régionale entres pays membres de
l’UEMOA et de la CEDEAO et au désenclavement des pays de l’hinterland.
Sur le plan spécifique, le programme vise à:
–
Améliorer le désenclavement des pays sans façade maritime tel que le
Burkina, le Mali et le Niger ver les ports du Ghana.
–
Promouvoir les activités économiques et le développement du secteur
privé
– Réduire
les coûts généralises de transport grâce au actions et mesures de
facilitation du transit et transports routiers
–
Améliorer la durabilité des investissements router par le contrôle des
charges à l’essieu
–
Renforcer les capacités des parties prenantes au programme d’actions
communautaires, des infrastructures et du transport routier.
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24 – 11 – 2004 ::
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