C’est
en présence de M. Mondher Znaïdi, ministre du commerce et de l’artisanat et
de M. Hédi Djilani président de l’UTICA, ainsi que de plusieurs ministres et
de personnalités africaines de premier ordre, que s’est ouvert, mercredi 1er
décembre 2004 à la Foire d’El Kram, le premier Salon International des
Services “SISE 2004”. «Un Salon Africain qui se tient pour la première fois
dans un pays africain, qui s’adresse aux africains et qui met à leur
disposition un savoir faire totalement africain», a dit le ministre du
commerce et de l’artisanat, dans son allocution d’ouverture. L’objectif de
ce salon est de permettre la création et le renforcement du réseautage entre
responsables africains, tant public, que privé, avec les bailleurs de fonds
qui sont présent, tels que la Banque Africaine de Développement, la Banque
Afriximbank et la Banque Mondiale et l’UIB du coté tunisien. Ce salon
devrait ainsi être l’occasion, pour les opérateurs et hommes d’affaires du
continent, de présenter et de confronter l’offre et la demande africaine
dans le domaine des services. Coopération économique et triangulaire entre
pays partenaires de l’Afrique.
Le service : une place de choix
M. Mondher Znaïdi a indiqué que le SISE 2004, est l’émanation d’une profonde
conviction du chef de l’Etat, le Président Zine El Abidine Ben Ali, que le
développement de l’Afrique passe par une meilleure et plus grande
exploitation des potentialités qu’offre ce généreux continent avec ses
hommes et femmes d’affaires ; avec des opérateurs économiques qui ont
démontré une grande aptitude, non seulement à assimiler les nouvelles donnes
de l’économie, mais aussi et surtout à générer une plus value africaine
capable de concurrencer les meilleures entreprises mondiales.
Parlant ensuite du secteur des services en Tunisie, le ministre du commerce
et de l’artisanat a indiqué que ce secteur occupe une place de choix dans
les plans et les stratégies de développement mises en place par le
gouvernement Tunisien. Le secteur des services représente en effet 64% du
PIB et emploi 53% de la main d’œuvre et comporte plus de 1600 entreprises
dans les différentes activités de ce secteur. «Ingénierie informatique,
télécommunication, électricité, bâtiment et grands travaux, services
hospitaliers, sont autant d’activités où le savoir faire Tunisien a pu
sortir des frontières, s’exporter et s’imposer» affirme le ministre.
L’offre et la demande
L’organisation de ce premier Salon, dont la seconde édition est programmée
pour les 8 et 9 juin 2006 à Tunis, est une première en Tunisie, dans la
mesure où c’est le premier Salon à exposer le know-how Tunisien et à
proposer l’intelligence Tunisienne dans des domaines et des activités à
haute valeur ajoutée. C’est aussi le début d’une tentative d’intégration du
continent qui prouve ainsi qu’il n’est plus seulement un consommateur de
technologies et de solutions NTIC, qui peuvent ne pas être adaptés aux
besoins de l’Afrique, ainsi que de services à valeur ajoutées, mais aussi
concepteur et producteur de services.
La présence d’au moins cinq ministres Africains, de hauts dignitaires de
l’administration Africaine, de plusieurs présidents de patronats africains
et de représentants du secteur privé, dénote de cette nouvelle prise de
conscience de la nécessité d’intégration. «L’offre Tunisienne est là et elle
est réelle, commente le commissaire général du salon M. Slim Chaker, il nous
fallait susciter la demande qui a aussi répondu massivement, puisque nous
avons pu sélectionner plus de 300 décideurs et donneurs d’ordres Africains
et même gérer, à un certain moment, l’intérêt exceptionnel manifesté par nos
frères Africains à cette manifestion. J’espère que la prochaine édition
brassera plus large et inclura beaucoup plus de pays du Moyen Orient et du
bassin méditerranéen» conclut notre interlocuteur avec optimisme. Côté
affluence, le SISE 2004 ne désemplit pas. Plus de 1800 badges visiteurs ont
é été distribués dès la première journée du salon.
Le SISE, c’est aussi des conférences sur les meilleurs moyens de financer le
commerce interafricain, ainsi que des secteurs de services aussi prometteurs
que la santé et la prise en charge sanitaire des patients, le développement
touristique et la formation hôtelière en Afrique.