Enseignement informatique : Les associations
brillent par leur absence
Dans l’une de
ses dernières réponses aux interrogations de la Commission des Nouvelles
technologies, au sein de la Chambre des députés, à propos de l’enseignement
de l’informatique, le ministère des Technologies de la communication a passé
en revue une somme assez impressionnante d’axes de déploiement. Une revue
où, malheureusement, un acteur important brille par son… absence !
Certes, le ministère affirme son engagement à soutenir le programme
d’intégration des TIC dans les cursus de l’enseignement aussi bien qu’à
l’adresse des cadres pédagogiques et administratifs. Il encourage les
progrès de l’école et de l’université virtuelles, la généralisation de la
formation informatique dans toutes les spécialités universitaires,
l’implication de toutes les institutions publiques dans le cadre de la mise
à niveau des ressources humaines. Le ministère œuvre aussi à favoriser
l’émergence des espaces d’enseignement informatique pour les enfants (y
compris ceux qui sont défavorisés), à accorder les efforts des espaces
jeunes et à multiplier les tournées des unités mobiles de l’informatique et
de l’Internet.
Curieusement, les associations ne figurent nulle part dans ces plans de
campagne comme s’il s’agissait d’un autre monde. Pour que les choses soient
claires, notre propos ne veut aucunement dire que le secteur associatif
n’est pas partie prenante dans les ambitions tunisiennes de promotion de la
société de l’information. Au contraire, certaines d’entre-elles ont prouvé
leur réactivité et l’utilité de leur action au-delà de ce que l’on espérait.
Mais le fait qui nous semble assez étonnant, c’est que l’autorité de tutelle
dans ce secteur n’ait pas fait une seule allusion (dans sa réponse aux
députés) à une quelconque relation avec elles. C’est étonnant parce que, par
delà le principe économique que les quatre partenaires du développement dans
tout pays moderne sont le secteur public, le privé, l’associatif et les
institutions internationales, la Tunisie a prouvé que les associations
étaient dignes de confiance. Pour ne citer qu’un seul exemple parmi tant
d’autres, rappelons que les associations sont actuellement acteurs
principaux dans un domaine aussi déterminant que les micro crédits.
Il nous semble ainsi tout à fait naturel que le secteur associatif prétende
au statut de partenaire à part entière du ministère des Technologies de la
communication. Et, en tant que tel, il a le droit d’apparaître partout où la
tutelle parle de programmes, d’engagements et de perspectives.
Maryam OMAR
09- 10 – 2004 ::
08:00
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