Start-Ups
Le coche raté du WAP
Avec plus ou
moins de bonheur, selon les années, le secteur privé reste, de fait, l’un
des piliers principaux des technologies de l’information et de la
communication en Tunisie. D’ailleurs, le Xème Plan de développement a entamé
une nouvelle ère d’ouverture et de concurrence qui a culminé avec
l’enregistrement du millionième abonné de Tunisiana ; l’opérateur privé de
GSM. Un Plan qui a prévu que, sur les 2800 millions de dinars à investir
dans le domaine, le secteur privé en assurera 1100 MDT. Aujourd’hui 1800 MDT
ont déjà été investis (dont 457 de capitaux privés).
Tout cela est, certes, assez extraordinaire vu que la Tunisie s’est engagée
relativement tard dans un libéralisme éclairé, tenant compte de la
compétitivité de rigueur et gardant un visage foncièrement humain. Mais il
reste que, à plusieurs égards, nos chefs d’entreprises n’ont pas su
complètement tirer parti de ce climat d’opportunités.
Prenons, par exemple, le coche raté du WAP. Nous n’avons pratiquement rien
vu se passer alors que ce service d’informations diverses appelait toutes
sortes de start-ups (petites entreprises des TIC) à s’engager dans le
développement de services de première utilité pour les Tunisiens. Car la
palette rendue possible par les techniques du WAP est quasiment infinie.
Imaginez, par exemple, que vous puissiez disposer, à tout moment sur votre
GSM, des informations météo, des dernières nouvelles, des promotions des
grands magasins, des pharmacies disponibles le week end, des horaires
d’avions, de trains, d’autobus…
Autant de services qui ont prouvé leur extraordinaire popularité dans les
pays les plus avancés où le WAP est devenu aussi usuel que la téléphonie ou
la télévision. La cerise sur le gâteau, c’est que ce domaine a permis la
création et l’évolution de centaines de start-ups qui s’y sont spécialisées
; non seulement mettant continuellement à jour les données existantes mais
créant en permanence de nouveaux besoins: proposer des billets de
spectacles, organiser des ventes aux enchères, faire participer à des
enquêtes et à des votes…
Nos chefs d’entreprise devraient y réfléchir à nouveau car l’opportunité est
encore de mise et… mieux vaut tard que jamais.
Maryam OMAR
14- 12 – 2004 ::
08:00
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