Démantèlement des AMF : La Chine fait “maille” arrière
Le ministère du
Commerce Chinois a laissé entendre, dernièrement selon des sources de presse
Françaises, qu’il allait imposer des taxes à l’exportation sur ses produits
bas de gamme. Une façon de répondre aux craintes des pays les moins avancés
comme le Bangladesh, le Cambodge, ou le Sri Lanka qui ont misé leur développement sur le
textile. Un secteur qui peut assurer jusqu’aux trois quarts de leurs revenus
à l’exportation.
Premier exportateur d’habillement avec 28 % du marché mondial, contre 19 %
en 1995, la Chine tente, avec ce petit geste, de rassurer des pays du Sud
qui risquent de perdre des millions d’emplois dans la bataille… Pourtant,
fin novembre, Pékin avait opposé (avec l’Inde, le Pakistan, et Hongkong) une
fin de non-recevoir à un groupe de pays (Turquie, Maroc, île Maurice, etc.)
qui souhaitaient que l’OMC prépare une «étude sur les conséquences de la
fin des quotas». Mais l’Union Européenne a alors insisté «pour que la Chine
fasse preuve de modération».
Du coup, «Pékin, pressé de toute part, a finalement décidé de faire
preuve d’une certaine souplesse», estime le Canadien Denis Audet,
économiste à l’OCDE. Tout est relatif : en taxant le textile bas de gamme,
Pékin préserve les pays les plus pauvres, mais pousse ses industriels à
monter en gamme… Et à s’attaquer aux pays limitrophes des grands marchés,
qui, depuis dix ans, tentent de se créer des niches dans la qualité.
(Source :
Libération du 14 décembre 2004)
22 – 12 – 2004 ::
07:00
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