Tunisie : Informatique 1% du PIB

Tunisie : Informatique 1%
du PIB

 

Malgré le grand effort fait en Tunisie, pour l’industrie de l’intelligence,
cette dernière reste marginale et son poids dans l’économie nationale, est
très faible en terme d’emploi et de création de richesse avec :

– 12.400 postes d’emplois permanents
– 1.500 entreprises, dont la majorité sont de très petite taille
– 146 MDT de chiffre d’affaires pour la totalité du secteur informatique
– 1.800 MDT volume des investissements pour la période 2002-2004, dont 457
MDT par le privé : il faut juste noter que 95 % de ces investissements
sont dans le domaine des télécoms et dans celui de l’informatique et qu’ils
sont en grande partie dus au réseau GSM de Tunisie Télécom et d’ORASCOM .

– Le CA du secteur SSII, services et logiciels est passé de 15 MDT en 1999 à
30 MDT en 2001, à 60 MDT en 2003 et à 80 MDT en 2004, dont 50 MDT pour l’export : reste que ces chiffres séduisants cachent une
réalité , c’ est que dans la partie service, on comptabilise le rooming, qui
représente 90 %. Par conséquent l’exportation réelle des logiciels et des
services n’a pas excédé en 2004, 5 MDT.

Le marché intérieur représentait en 2003 330 millions de DT, ce
qui ne représente que 1% du PIB, avec 67 % pour le hard alors que les
logiciels et les services n’en représentent que 33 % du volume. Jusqu’à 2003,
seulement 165 entreprises de services ont déjà bénéficié du programme de
mise à niveau, soit seulement 5,5 % du total des
entreprises de mises à niveau.

Si le secteur ne crée actuellement que 12.400 emplois, comment va t-il
intégrer les 10.000 nouveaux diplômés par an dans le domaine des TIC ?
Est-ce que la Tunisie sera seulement un centre de sous-traitance ? Est-ce
que ces jeunes diplômés vont être obligés d’immigrer en occident à la
recherche d’un emploi ?

 

Toute la réflexion du secteur doit se tourner vers cette problématique et il
est difficile de créer des emplois sans un marché intérieur très fort. Or
les procédures actuelles des marchés publics ne favorisent pas la
multiplication des projets et encore moins l’émergence de nouvelles SSII
créatrices d’emplois, puisque la logique du moins disant reste dominante et
qu’on continue à considérer les marchés du TIC comme des marchés simples.

 

Le marché public achète l’intelligence, donc quelque chose de complexe, de
la même manière qu’il achète le bâtiment et la chose simple .

 

A.B.
 

29 – 12 – 2004 ::
07:00

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