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Mise à niveau des transports
Le
temps presse
La pratique
Tunisienne, de plus en plus généralisée, de confier des études sectorielles
et stratégiques à des personnalités et des institutions indépendantes est en
train de donner le meilleur effet sur l’évaluation de la multitude de
domaines que comporte notre économie.
Parmi celles-ci, une étude récente de M. Mondher Khanfir (Cabinet MKC) sur
la libéralisation du secteur des services met le doigt sur la fragilité de
certains segments du secteur des transports. Les routiers, par exemple,
souffrent de plusieurs problèmes, dont les plus critiques sont : le manque
d’encadrement, le manque de méthode de gestion, la guerre des prix et le
surendettement. Facteurs diminutifs de compétitivité auxquels M. Khanfir
ajoute l’estimation à 45% (en kilomètres parcourus) des retours à vide des
camions.
Une situation à laquelle on peut, néanmoins, faire face si l’on avait assez
de temps. Malheureusement, les engagements multiples que la Tunisie tient à
honorer vis-à-vis de l’OMC, de l’Union Européenne… sont liés à des agendas qui ne
supportent aucune ambiguïté.
Dans ces conditions, M. Khanfir ne cache pas sa crainte qu’une
libéralisation totale (selon les 4 modes) du secteur soit risquée sans mise
à niveau intégrale. Des transporteurs internationaux déjà installés en
Tunisie seraient tentés de récupérer le marché local en mettant en position
délicate une grande partie des opérateurs par voie de cessions et reprises
d’entreprises.
Les transporteurs devraient, nous semble-t-il, activer bien plus les
concertations avec leur centrale et les pouvoirs publics pour convenir des
actions urgentes et peut-être, dans la foulée, réfléchir à la raison pour
laquelle seulement 30% du secteur est encore assumé par les privés alors que
la politique tunisienne est de se désengager progressivement de nombreux
volets du secteur des services.
Maryam OMAR
29- 12 – 2004 ::
07:00
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