Financement des TIC
Encourager les banques à plus d’engagement
Patron d’une
SSII connue de la place, l’un des lecteurs de Webmanagercenter vient de nous
faire parvenir un commentaire «professionnel» sur un article récent paru
sur notre site à propos du financement des projets dans le secteur des
technologies de l’information et de la communication. Agréablement surpris
par l’intérêt de notre lecteur autant que par la pertinence de son
commentaire, nous en reprenons quelques lignes car il nous semble aller dans
le sens du débat qui ne cesse d’être véhiculé dans ce domaine.
De fait, notre lecteur propose qu’un ratio d’engagement minima dans les NTIC
soit instauré pour encourager les banques à financer les entreprises
tunisiennes qui fabriquent du logiciel en Tunisie et celles qui achètent des
logiciels réalisés et mis en œuvre par des cadres tunisiens. Il regrette
également que le système financier tunisien ne semble pas vraiment
considérer ce secteur comme éligible aux prêts, faisant passer le ballon aux
SICARs. Des revendications qui nous semblent d’une grande cohérence.
Mais là où nous ne sommes pas convaincus, c’est là où notre lecteur affirme
que le vrai problème des entreprises du secteur des NTIC n’est pas le
capital mais les fonds de fonctionnement où les salaires y occupent la plus
grande part des dépenses.
Nous ne sommes pas d’accord pour deux raisons. D’abord par le fait que les
fonds de roulement peuvent être fournis (au cas par cas) par certains
mécanismes de financement pour des volumes et des délais définis avec
précision. Ensuite parce que l’entreprise naissante qui a des problèmes de
salaire est, de deux choses l’une : ou bien elle n’a pas réalisé son
business plan dans les règles de l’art, ou alors elle n’a pas eu la sagesse
de démarrer à la mesure de ses moyens pour évoluer au fur et à mesure de la
multiplication de ses marchés.
Dans les deux cas, il s’agit des maladresses usuelles des débuts qui
pourront être nivelées avec le temps mais qui n’ont que peu à voir avec les
mécanismes de financement.
Pourtant, nous ne serions pas étonnés que la Tunisie puisse adopter dans les
prochains mois des pratiques encore plus souples dans ce chapitre des fonds
de roulement. Rappelons que l’une des dernières décisions, directement
inspirée par le Chef de l’Etat, poursuivait le but de «…promouvoir les
mécanismes de financement des projets immatériels, dans le cadre du système
d’encouragement à l’innovation dans les technologies de la communication
pour conférer à ces mécanismes davantage de souplesse et dynamiser
l’investissement dans ce secteur».
Maryam OMAR
30 – 12 – 2004 ::
07:00
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