L’agroalimentaire…
… à la
recherche de son âme !
Les Journées de
partenariat de la CTFCI viennent de mettre le doigt sur la modestie d’un
secteur qui aurait dû pourtant être au premier rang des générateurs de
valeur ajoutée en Tunisie. Il s’agit de ce secteur agroalimentaire qui,
à part quelques exceptions, semble se complaire dans l’autosatisfaction et
le manque d’ambition.
Autrement, comment expliquer que le pays qui est leader mondial dans
l’exportation de dattes et numéro deux dans l’exportation d’huile d’olive
(en plus d’un bon positionnement sur une foule d’autres produits) soit si
peu générateur de valeur ajoutée. De fait, la valeur des exportations
tunisiennes de tous les produits alimentaires confondus s’est arrêtée au
maigre chiffre de 750 millions de dinars en 2003 avec une hausse annuelle
moyenne d’un petit 1,6%.
Ne nous voilons pas la face, car un taux de développement de 1,6%, alors que
des perspectives sans précédent se sont ouvertes au secteur au cours de ces
dernières années, frôle le ridicule. Devons-nous rappeler l’engouement
extraordinaire, spécialement dans les pays européens, pour toute la gamme
des produits bio, les légumes exotiques, les produits à assaisonnements
multiples… ? Où est le gros des entreprises tunisiennes sur ces niches ? Et,
surtout, pourquoi tardent-elles à donner naissance à cette intégration des
filières qui leur ferait grâce de toutes sortes d’intermédiaires qui
grignotent une partie de leurs bénéfices ?
De l’avis de M.Foued Lakhoua, président de la CTFCI et homme d’affaires, « …le secteur agroalimentaire recèle d’innombrables opportunités de
partenariat et de potentialités d’investissement non encore exploitées ».
Alors, qu’attendons-nous ? Que la place soit définitivement
prise ?
Maryam OMAR
06- 01 – 2005 ::
07:00
©webmanagercenter – Management & Nouvelles Technologies
– Magazine en ligne
|