Surproduction : 1,3 milliard de Chinois

Surproduction

1,3
milliard de Chinois

 

Tôt le 5 janvier
à Pékin, Mme Lan Hui, 31 ans, donne naissance à un petit garçon qui fait
passer la population de la Chine continentale à 1,3 milliard d’âmes. Un
événement qui rappelle à chacun d’entre-nous que ce géant démographique est,
plus que jamais, l’un des premiers facteurs exogènes avec lesquels
l’entreprise doit compter. Car si l’on associe ses bas niveaux de salaires
et la nature très travailleuse de ses employés à la globalisation des
marchés, on se trouve devant un mastodonte dont la surproduction ambiante
est capable de fragiliser n’importe quelle économie de la planète. Et si
l’on ajoute au tableau cette Inde de 1,08 milliard d’habitants qui « produit
» les ingénieurs et les informaticiens par dizaines de milliers, on se rend
compte que seul un état d’alerte permanent parviendra à limiter les dégâts.

Nous ne prétendons pas inventer le fil à couper le beurre, mais nous
profitons simplement de l’occasion pour rappeler quelques réflexions de nos
universitaires et de nos économistes. Car la Tunisie a évidemment véhiculé
un ensemble de principes à propos de cette partie critique de la
mondialisation et niches, valeur ajoutée, services ciblés… en sont les
principales bases de lancement.

Un nombre grandissant de chefs d’entreprises Tunisiens sort des carcans du
marché local et du «mainstream» pour se déployer sur les marchés étrangers
et se positionner dans des niches intelligentes. A la pointe, une foule de
petites start-ups commencent même à se faire un nom dans l’exportation des
logiciels verticaux, donnant l’exemple en matière de valeur ajoutée. Encore
plus significatif est le fait qu’une réelle percée des services est en train
de se cristalliser, avec quelques opérateurs qui ont imposé une qualité de
haute tenue.

Oui, de nombreuses entreprises Tunisiennes réussissent à soutenir la
comparaison avec les meilleures de leur domaine… mais leur nombre est
malheureusement encore insuffisant. Le plus grand défi auquel doivent faire
face ensemble l’Etat, les organisations et les entreprises est le
rapprochement des facteurs qualité et quantité. En des termes plus simples,
il s’agit simplement de faire en sorte que le comportement des entreprises
d’avant-garde se généralise si nous souhaitons avoir notre place dans un
monde éveillé aux moindres facteurs d’influence ; à commencer par les
distorsions dues à la présence de la Chine et de l’Inde sur le marché.



Maryam OMAR

 

08 – 01 – 2005 ::
07:00

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