IDE
Revoir
les «techniques d’abordage»
Dans le domaine
des IDE et au crédit des chefs d’entreprise, le gouverneur de la Banque
centrale vient de montrer du doigt, non pas leur engagement, mais celui des
organismes de promotion du « made in Tunisia ». Il y a à peine quelques
jours, devant la nouvelle promotion des formateurs du RCD, M. Taoufik Baccar
a ainsi souligné que, parmi les diverses conditions sine qua non pour
attirer les sacro-saints investissements directs étrangers (IDE), il fallait
« …multiplier l’effort d’information sur les opportunités et les avantages
préférentiels disponibles » en Tunisie.
Il ne s’agit pas évidemment de la seule condition énoncée par le gouverneur
mais il nous semble que celle-ci nécessite une attention toute particulière.
Car, qu’est-ce qui fait la différence entre un pays et un autre (du même
type ) dans un domaine d’intense compétition comme l’attrait des IDE ?
Simplement le talent qu’il pourrait déployer pour présenter son offre sous
le meilleur jour et pour sélectionner les éléments les plus percutants pour
atteindre ses cibles potentielles.
Les chefs d’entreprise y ont évidemment une responsabilité puisque il n’est
pas possible de trouver, sans haute lutte ni investissement de soi , un
partenaire étranger vraiment solide et disposé à mettre des deniers par
millions dans un placement quelconque en Tunisie . Entre-temps, il aurait
fallu avoir su montrer patte blanche et avoir convaincu cet investisseur. Et
c’est là que toutes les stratégies d’information, de communication et de
marketing sont pleinement signifiantes.
Seulement, les chefs d’entreprise ne peuvent faire face à tous les tenants
et aboutissants de cette communication , vu que le phénomène est très
complexe, et dépasse ce qui touche l’entreprise et ce qu’elle produit. Des
questions liées à l’environnement global des affaires, à la situation des
réformes, aux relations avec les institutions internationales… et même à la
stabilité socio-politique. Et c’est là que le parcours de l’entreprise se
trouve intimement dépendant de la qualité de l’engagement de l’Etat, et plus
précisément de ses organismes de promotion qui ont le mandat général de
parrainer le « made in Tunisia ». Et si ceux-ci font déjà un travail
remarquable, il faut qu’ils se rendent à l’évidence que les temps sont en
train de changer à la vitesse de la lumière et qu’une revue quasi-totale de
leurs « techniques d’abordage » (car il s’agit bien d’une bataille) et des
enveloppes budgétaires à leur allouer est incontournable.
Maryam OMAR
12 – 01 – 2005 ::
07:00
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