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Le long terme a aussi sa place
Comme nous avons
raté une bonne partie de l’opportunité de nous imposer à l’international
dans les technologies de l’information et de la communication, il semble que
nos investisseurs sont sur le point de commettre la même bévue dans le
domaine naissant des nanotechnologies.
Rappelons d’abord que, contrairement à ce qui est communément admis, il ne
s’agit pas de technologies d’une taille très petite mais plutôt d’un domaine
complètement nouveau qui a pour but de créer des matériaux utilisant les
caractéristiques de la matière au niveau atomique. Un autre monde qui crée
des produits absolument inédits possédant des propriétés physiques ou
chimiques nouvelles, n’ayant rien à voir avec les choses accessibles à l’œil
. Les applications qui en résulteront seront les phares de la technologie
dans les prochaines années
Tout le monde est déjà sur le pont : les start-up, les entreprises
d’envergure, les laboratoires, les grands groupes, les universités… Et ce ne
sont pas uniquement les grands de ce monde (USA, Canada, Europe, Japon…) qui
y investissent mais aussi ces pays « émergents » que sont la Chine, l’Inde,
le Mexique, la Corée du Sud, le Brésil, le Chili, l’Argentine, la République
Tchèque, la Roumanie, la Russie et l’Afrique du Sud. La liste ira sûrement
en prenant de l’ampleur.
C’est ainsi que, à cause de leur manque de perspectives à long terme, nos
entreprises vont rater le coche des nanotechnologies. Pourtant, en Tunisie,
l’exemple est donné au plus haut sommet de l’Etat comme ce fut le cas à
l’occasion d’un Conseil ministériel du 12 janvier sur l’aménagement à long
terme du Grand Tunis. Des études exhaustives ont été enclenchées pour
approfondir la réflexion sur les différentes orientations ainsi que des
études prospectives pour savoir plus , comprendre davantage et mieux agir.
Ces études constitueraient alors une leçon de management pour qui de droit.
Il est certain que les chefs d’entreprise, pris dans la cascade de la
gestion, en période délicate, ont plutôt intérêt à faire preuve de
réactivité pour ne pas perdre leurs marchés. Mais ils doivent, aussi
simplement, se rendre à l’évidence qu’une stratégie à long terme (avec les
engagements adéquats ) est aussi incontournable pour leur survie.
Maryam OMAR
15- 01 – 2005 ::
07:00
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