Industrie pharmaceutique :
Voici venu le temps des fusions
Par
Maryam OMAR
Elle vient
d’être rendue publique et elle met les points sur les i. De fait, elle se
veut simplement objective cette nouvelle étude de positionnement stratégique
de la branche des médicaments à usage humain. Un domaine d’une importance
fondamentale pour nos concitoyens puisque, pour ne citer que l’évolution des
dépenses de la santé par habitant, celles-ci sont passées de 76 dinars par
personne en 1990 à 320 dinars en 2003.Pour faire face à la hausse non stop
de la demande, nos importations n’ont pas cessé d’enfler pour caracoler sur
les 264 millions de dinars en 2003.
Une somme imposante que le simple bon sens invite à cantonner dans le strict
nécessaire. D’où, en grande partie, l’initiative de cette étude qui se
révèle très intéressante. Car, dans l’esprit, elle nous semble impliquer que
toutes les actions susceptibles de donner plus de brio à cette branche sont
directement tributaires de l’émergence de grands groupes à haute capacité de
production.
Un exemple, parmi tant d’autres : Le numéro 2 parmi les 20 plus grands
groupes pharmaceutiques qui détiennent le tiers du marché mondial (492
milliards de dollars) est constitué par des fusions successives et,
aujourd’hui, à lui seul Glaxo Smith-Kline réalise un chiffre d’affaires
annuel de 31 milliards de dollars en 2003.
La fusion a signifié pour Glaxo Smith-Kline une augmentation de parts de
marché, un développement des « exportations », une multiplication de la
fonction marketing, un perfectionnement du façonnage, une réorganisation à
plus grande échelle du système de distribution, la définition d’un système
de révision des prix pour qu’ils soient plus compétitifs et une meilleure
exploration des possibilités offertes par la recherche (notamment en
biotechnologie).
Jetez un coup d’œil sur l’étude de positionnement stratégique et vous
constaterez que tous les éléments que nous venons d’énumérer sont exactement
les mêmes que ceux qui manquent si cruellement à la branche tunisienne des
médicaments à usage humain pour qu’elle se développe de manière suffisante
et qu’elle parvienne à relever avec succès les défis posés par notre
intégration à l’espace économique européen, développer nos exportations et
donner un plus grand volume au façonnage que réalisent nos unités locales
pour le compte de laboratoires étrangers.
22- 01 – 2005 ::
12:00
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