Artisanat
Le domaine oublié du «Hand Made»
Par
Maryam
OMAR
Dans sa grande
majorité, l’artisanat tunisien fait pâle, très pâle figure dans le panorama
international dans ce domaine, comme s’il se plaisait à se situer en dehors de
l’espace et du temps alors que le « Hand Made » est devenu un label de
prestige dans le monde occidental ; une qualité particulière qui place la
chose à mi-chemin entre le produit utile et l’ouvrage d’art.
Dans la vieille Europe, dire d’un produit qu’il est «Fait Main» le place
parmi les articles rares dont la possession octroie une sorte d’aristocratie
culturelle à laquelle tout le monde aspire. Une Europe qui a
donné naissance à cette haute couture et à ces parfums exceptionnels qui ne
sont rien d’autre que les quintessences du produit de l’artisanat.
Au Japon, l’artisanat s’est carrément élevé vers les sommets du spirituel et
les artisans sont appelés «sensei» (maître) et sont admirés comme des
trésors vivants. Tisserands de kimonos, forgerons de katanas, nano peintres
sur porcelaine… donnent naissance à de pures merveilles que l’on s’arrache
au prix fort partout sur la planète. Et la tradition, de siècles en siècles, se perpétue.
Ne vous étonnez pas de ces comparaisons. Les produits de l’artisanat
tunisien seront de plus en plus appelés à de telles comparaisons. Ils
devront alors attirer ou se retirer du marché .
Malheureusement, nos artisans ne bougent pas alors que tout est possible
dans ce domaine. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à observer les quelques
expériences, osées surtout par nos jeunes diplômés des Beaux arts, et qui
ont donné naissance à de belles choses que l’on voit à la SOCOPA ou dans
certaines galeries privées. Mais il faudrait aussi tenir compte du fait que
les Tunisiens n’achètent pas beaucoup et n’encouragent pas suffisamment le
secteur
Il y a quand même une bonne nouvelle : dans la loi de Finances 2005 et dans
le but d’encourager les projets de créativité artisanale , des subventions
ont été programmées pour dynamiser les investissements immatériels et
technologiques prioritaires et ciblant les PME intéressées.
28- 01 – 2005 ::
07:00
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