Compter avec les associations de développement !
Le quart de l’équation
Par
Maryam OMAR
Pour les chefs
d’entreprises, les activités des associations pourraient sembler en dehors de
leur sphère d’intérêt ou, du moins, ne pas verser directement dans leur
bénéfice. Pourtant, ils devraient être attentifs à ce secteur, voire
l’encourager, car un lien fondamental s’est réellement tissé, de cause à
effet, entre le secteur associatif et l’entreprise, qu’elle appartienne au
secteur public ou privé.
Dans le monde entier, le secteur associatif est reconnu comme l’un des
quatre piliers du schéma de développement actuel. Une équation dont le
secteur public, le secteur privé, les organisations internationales et les
associations sont les éléments. De manière radicalement synergique, ces
opérateurs couvrent tous les paramètres du développement en liant d’un trait
le microéconomique au macroéconomique.
A la base de cette réflexion , les associations de développement se trouvent
être le principal outil d’octroi des micro-crédits. Ces prêts à très faible
taux d’intérêt ne dépassant généralement pas le volume de quelques centaines
de dinars génèrent pratiquement des miracles au sein des populations. Des
machines à coudre, des métiers à tisser, des poulaillers, des potagers, des
élevages de lapins… ont ainsi donné une source de revenu supplémentaire à
des dizaines de milliers de familles, influant ainsi directement sur leur
niveau de vie.
Ceci étant ,il est clair que cette hausse du pouvoir d’achat de nos
concitoyens est très significative pour les entreprises. Des Tunisiens ayant
(un peu) plus d’argent sont susceptibles, du moins, de s’offrir plus de
produits et services, voire même changer leurs habitudes de consommation par
une gamme de produits un peu plus chers .
Il est également clair que l’encouragement des activités des associations
équivaut à donner plus de corps aux entreprises. Nous avons aujourd’hui une
centaine d’associations (sur un total de plus de huit mille) à vocation de
développement en Tunisie et nous estimons que les entreprises seraient, à ce
sujet, bien avisées d’appliquer l’adage : « Aide-toi… le Ciel (ou le secteur
associatif ?) t’aidera ».
09- 01 – 2005 ::
07:00
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