La délocalisation des SSII en Tunisie

La délocalisation des SSII en Tunisie

 

Après la réussite de la délocalisation des centres d’appels, on assiste depuis 2004 au même mouvement pour plusieurs SSII
spécialisées dans la production des logiciels. Il s’agit, principalement, de
sociétés de services Européennes et particulièrement françaises. Des
délocalisations motivés par :

 


L’augmentation du nombre d’ingénieurs ou de techniciens formés dans la
branche des TIC (la Tunisie est passée de 783 diplômés en 1997, à 1.231
en 2001 et à 4.500 en 2004, sachant que le nombre d’inscrits dans les
filières informatiques dépasse les 34.000 étudiants, soit
l’un des chiffres les plus importants en Afrique, c’est aussi le ratio le
plus important en Afrique, avec 10 % des étudiants. Un nombre croissant d’ingénieurs, vivier de compétences à
recruter pour les grandes SSII, ce qui n’était pas le cas avant 2001.

 

– Le coût d’un
ingénieur demeure intéressant, il est en moyenne de l’ordre de 8 euros
l’heure en Tunisie, contre 80 euros l’heure en France.

 

En parcourant les petites annonces et en l’absence
d’études ou d’éléments objectifs, on enregistre, régulièrement, des actions
de recrutement, voici quelques exemples :

 


LINEDATA SERVICES, éditeur européen de progiciels dans le domaine de la
gestion de portefeuilles, de l’épargne salariale et des crédits et
financements, recherche pour sa filiale tunisienne plusieurs ingénieurs
confirmés, avec des postes basés à Tunis pour la production et des
déplacements en Europe pour l’intégration et les installations.

 


GL TRADE, spécialiste des logiciels de Trading sur les bourses dans le
monde, s’est installé en Tunisie grâce à l’acquisition du groupe UBITRADE,
présent à Tunis depuis 2 ans. GL TRADE est un groupe de 1100
personnes repartis dans 23 pays. Le centre de Tunis comprend 30 ingénieurs et
cherche à recruter 10 ingénieurs informaticiens, pour travailler sur les
produits développés en Tunisie, ainsi que sur de nouveaux produits gérés
par le groupe GL TRADE.

 

C’est un modèle déjà expérimenté dans le textile, et que la Tunisie a
intérêt à développer, sans négliger par ailleurs une stratégie
de relance d’une industrie locale de software.

 

 

A.B.

 

21 – 02 – 2005 ::
07:00

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