Par
Nabil ALLANI
Les jours se
suivent, les mois passent et l’interminable intérim à la tête de Microsoft
Tunisie, prend les allures d’un no man’s land, pourquoi?
Tout d’abord ,voici un rappel sommaire des faits. En 1999 Microsoft annonce
le lancement de sa filiale en Tunisie. Sur le perron du Forum au Lac, Nabil
Chebbi, souriant, annonce sa nomination à la tête de la nouvelle antenne.
Cet ancien patron du marketing de Tunisie Electronique se défend toutefois
d’être à la tête d’une croisade anti–piratage : Aux Médias il affirmera que
Microsoft a de grands projets pour la Tunisie. C’est une nouvelle qui
réjouit les investisseurs.
Ce n’est pas tous les jours que l’on enregistre l’arrivée d’une
Multinationale et de surcroît quand il s’agit du premier éditeur mondial de
logiciels. C’est aussi une bonne nouvelle pour les développeurs et les
utilisateurs potentiels de technologies Microsoft qui voient dans
l’implantation de la filiale une promesse d’investissements, d’incentives
technologies et d’un transfert conséquent en matière de savoir faire.
L’euphorie suscitée par le lancement de Windows 2000 contribue à donner à
l’événement un air de fête. Un an plus tard, Nabil Chebbi , est rappelé à
Casablanca aux Twin Towers, au siège régional de Microsoft.
A Tunis, la vacance ne dure que peu de temps et c’est Fayçal Bouchlaghem qui
est nommé à la Direction. Cet ancien de Compaq France , joue à fond la carte
de la communication et de la transparence. Récupérant un à un les grands
comptes, il livre une guerre au piratage, multiplie les initiatives sociales
et citoyennes et s’enflamme face à la vague mondiale du logiciel libre,
dialogue à distance avec Jamel Eddine Essghaier, militant ardent et
infatigable de l’Open Source .Cependant, son mandat s’achève et il rejoint
l’équipe Microsoft à Singapour.
L’intérim est cette fois-ci assuré par Mehdi Ayoub l’ex -directeur de
Neurocom Tunisie. Il à tout juste le temps de se familiariser avec l’équipe
siégeant dans l’immeuble Iris que Nabil Chebbi est rapatrié du Maroc pour
retrouver son ancien poste. Il y restera pendant moins d’un semestre et
rejoint Fayçal Bouchlaghem à Singapour.
Décidément, Tunis fonctionne comme un hub du sud-est asiatique et un
tremplin pour des horizons meilleurs.
Puis, Microsoft choisit Karim SKIK d’ Equinoxes et qui proclame son
intention de contribuer au développement de la technologie en Tunisie. Mais
tout n’est pas rose dans le meilleur des mondes. Au lendemain des NDC, les
Journées Maghrébines de Développement devenues une tradition chez Microsoft,
SKIK rédige sa lettre de démission. Fait inattendu, il la fait circuler via
un courrier électronique en y expliquant les motifs de son départ et en
mettant fin à un contrat qui devait durer trois ans.
L’intérim est alors assuré par Fawzi Snoussi, un ancien de Microsoft
Tunisie, qui est par ailleurs un expert en matière de gestion des grands
comptes. Cet intérim dure déjà depuis plusieurs mois et l’on ne signale rien
de neuf …. Mais jusqu’à quand cette situation ?
11 – 03 – 2005 ::
07:00
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