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Coentreprise
Une mine d’or au Canada
Par
Maryam OMAR
La rencontre, il y a quelques jours, entre l’ambassadeur canadien et
l’ensemble des Chambres de commerce et d’industrie de Tunisie pour la
présentation du programme canadien de coopération industrielle (PCI)
a-t-elle produit un déclic dans l’attitude de nos hommes d’affaires ?
Ont-ils réagi comme il convient à ce vocable magique : « coentreprise » ?
Magique ; ce vocable l’est en ce qu’il charrie le principe le plus
intelligent de déploiement dans le creuset de la mondialisation, surtout
pour les entreprises des pays pré -émergents. Une PME tunisienne, par
exemple, aurait beaucoup plus de chances de s’imposer dans son créneau si
elle s’associait avec des partenaires étrangers en coentreprise. Les raisons
en seraient multiples : partage des risques, valeur ajoutée technologique,
renforcement des fonds propres, circuits de distribution étendus…
L’investissement dans une coentreprise n’est pas le seul mécanisme du PCI
puisque son appui financier s’étend aux services professionnels et ceux de
l’infrastructure. Un financement qui, en amont, concerne les études de
faisabilité et, en aval, la formation, le transfert de technologie… Mais
nous restons convaincus du potentiel exceptionnel que pourrait apporter le
chapitre de la coentreprise à la Tunisie parce que le tissu industriel du
Canada est connu pour la prédominance des PME et son expertise nous ferait
beaucoup de bien, par exemple en montrant à nos propres PME qu’elles peuvent
beaucoup faire en renonçant à frilosité légendaire.
Le Canada est également une mine d’or pour les patrons tunisiens en raison
de sa situation et de sa nature. Pays immense (n°2 mondial en superficie),
il ne compte que 30 millions d’habitants alors qu’il pourrait en accueillir
300. Membre du G8 (les pays les plus industrialisés de la planète), sa
prospérité évidente attire de plus en plus de nouveaux arrivants (les
immigrés constituent 16% de sa population).
Ses importations dépassent ses exportations dans beaucoup de domaines :
biens et matières industriels (métaux, minerais, produits chimiques,
plastiques), machinerie et équipement, biens de consommation mais il est
aussi demandeur en agroalimentaire, en pièces automobile… Tout ce dont un
pays en pleine expansion a besoin et qui constitue autant de perspectives
pour tous les entrepreneurs qui s’engagent auprès des Canadiens.
29 – 03 – 2005 ::
07:00
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