L’indice de confiance à son plus haut niveau depuis juin 2001
On s’y attendait un peu. Depuis plusieurs mois on percevait une amélioration
nette et progressive du climat des affaires, l’ambiance était beaucoup plus
à l’optimisme, les décisions d’investissements semblaient sortir de leur
hibernation, le recrutement reprend, les commerciaux s’activent …
A 23%, l’indice de l’IACE (Institut Arabe des Chefs d’entreprises)
atteint ainsi son meilleur niveau depuis juin 2001. On est encore loin de
l’indice 50 du 4è trimestre 2000; mais il enregistre un bond de plus 14
points depuis septembre 2004, et si on tient compte de l’optimisme régnant
quant aux perspectives de développement des affaires en Tunisie et dans le
monde, on peut s’attendre à voir l’indice de confiance poursuivre sa
progression.
Sur la situation économique globale, le rapport économique de l’IACE qui
tient compte des commentaires et suggestions des adhérents, par
l’exploitation des résultats d’un questionnaire touchant l’activité
économique annuelle et adressé à plus d’une centaine d’entreprises privées,
les enquêtés pensent que la situation sera meilleure au cours du 1er
semestre 2005 (57,7%) contre 54% trois mois auparavant, alors que 38,5%
considèrent qu’elle devrait être la même contre 37,8%.
Finances et investissements
Au niveau de l’évolution future des finances des entreprises, la tendance
des chefs d’entreprise est à l’optimisme, les 2/3 considèrent, en effet, que
la situation financière devrait être meilleure contre 1/2 il y a trois mois.
Ces prévisions d’embellie au niveau des activités et des finances des
entreprises amènent 54% des entrepreneurs à juger que la période actuelle
sera propice à l’engagement des dépenses d’agrandissement, d’installation ou
d’accroissement des stocks, 27% d’entre eux restent quand même partagés
entre défavorables (27%) et incertains (19%).
Quant à l’importance de l’évolution probable des investissements, 35,7% de
ces chefs d’entreprise estiment que la hausse devrait être de 10 à 20% de la
capacité contre 53,8% des enquêtés trois mois auparavant.
Liquidités : Principal obstacle à l’investissement
La concurrence étrangère n’est plus le souci premier des entrepreneurs
tunisiens, c’est en tout cas ce qui se dégage des résultats de la dernière
enquête de l’IACE. Selon ce dernier rapport, la concurrence étrangère ne
figure plus, en effet, dans les trois obstacles à l’investissement.
Par contre, les problèmes liés aux liquidités globales des entreprises
devient l’obstacle majeur aux efforts d’investissement, juste devant la
“faiblesse de la demande” et la “hausse des coûts des biens d’équipements”.
Alors que dans
le même temps nous avons un système bancaire qui se retrouve régulièrement
en situation de sur liquidité; nos entrepreneurs, selon les résultats de
cette enquête, continuent à souffrir des difficultés des financements à
court terme de leurs entreprises. Il est probable que cette situation ne
sert ni les entreprises, ni les banques, ni l’économie du pays et qu’il est
peut-être temps que nos banquiers sortent de leur état de choc, reviennent
sur le marché du financement de l’entreprise et définissent des règles de
fonctionnement raisonnables, susceptibles de leur éviter les risques
du passé sans bloquer les activités de leurs clients.