Société du Savoir
La Tunisie doit surveiller 3 fragilités
Alors qu’il ne
tarit pas d’éloges sur les pas franchis par la Tunisie dans son ambition de
se configurer en Société du Savoir, M. Bruno Lanvin, Conseiller de la Banque
mondiale pour les questions de e-stratégies, estime que nous devrions porter
une attention toute particulière à 3 éléments qui risquent de ralentir notre
élan.
C’est à la faveur du Symposium des Anciens de l’ENA, qui a ouvert ses
travaux ce vendredi sous le Haut patronage du Chef de l’Etat à Hammamet, que
M. Lanvin a présenté ses réflexions sur les leçons à tirer de l’expérience
internationale en matière de e-stratégies et de e-gouvernement. Selon lui,
notre pays est digne de respect en ce qu’il a décidé de s’engager sur le
chemin des technologies de l’information et de la communication, rappelant
que la mondialisation n’a pu progresser malgré les crises financières qui
ont frappé diverses régions du monde à partir de 1997 que parce que la
technologie en est devenue le moteur. La tendance se poursuit avec la hausse
permanente du pourcentage de la population disposant d’un accès en ligne, du
nombre de nœuds Internet par habitant et du nombre de serveurs sécurisés par
habitant.
Le résultat, c’est qu’il n’est plus question de choix. Simplement, on est
«in» ou on est «out». Et, quand on prend le parti d’être «in» comme la
Tunisie, il faut se remettre constamment en question pour maintenir l’élan
d’avancer. Prenant pour modèle la Knowledge Assesment Methodology de la
Banque mondiale, M. Lanvin souligne qu’il existe 14 référentiels
d’évaluation dans ce domaine de la Société du Savoir : taux de croissance,
développement humain, enseignement, cadre réglementaire, nombre
d’ordinateurs, lignes téléphoniques, internautes …
Parmi ces référentiels, la Tunisie devrait poser un regard nouveau sur 3
d’entre eux :
– le nombre de brevets par million d’habitants
– les barrières tarifaires et non tarifaires
– l’innovation technologique.
Trois fragilités dont l’identification constitue déjà la moitié du chemin.
La seconde
moitié constitue une autre paire de manches. Car, si les obstacles
commerciaux sont en train d’être levés progressivement par les pouvoirs
publics conformément à nos engagements internationaux, les deux autres
facteurs sont directement tributaires du brio de nos chercheurs et de nos
universitaires. Alors, à vos laboratoires messieurs-dames !
Maryam OMAR
15- 04 – 2005 ::
15:00
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