Consultation nationale sur les services
Entre deux feux !
A
la veille de la présentation des résultats de la Consultation sur le
secteurs des services en Tunisie, il faut comprendre que nous nous trouvons
entre deux feux, si l’on ose dire : le premier est de faire face aux
négociations et le second est de multiplier encore et encore la
compétitivité du secteur. Car notre pays devra les mener, de front, en même
temps.
Le secteur des services est ainsi assorti d’un volet assez complexe de
négociations même si la Tunisie a derrière elle une expérience solide en la
matière. C’est d’ailleurs le même talent déployé par nos négociateurs, par
exemple, en amont de la signature de l’Accord d’association avec l’Union
Européenne qui devra ré- émerger pour les quatre points principaux :
– Dans le chapitre de la demande Tunisienne, il faudrait tenir compte des
différences de niveau de développement et faire reconnaître les diplômes
locaux,
– Dans celui de notre offre, il serait bon que la classification des
activités proposées aux étrangers se fassent sur trois niveaux progressifs :
lister les activités déjà libéralisées, puis celles qui ouvrent des
perspectives à nos entreprises et, enfin, celles qui sont les moins
compétitives
– Se concentrer sur la 3ème catégorie des services car elle intéresse un
point de première importance : attirer les investissements étrangers
-Adopter la libéralisation totale pour les activités déjà porteuses de
potentiel d’ouverture.
Pour ces questions, gardons en tête l’exemple des négociations pour l’Accord
d’association Tunisie-UE, c’est un bon cas d’école. Car, du témoignage même
de négociateurs de premier plan au sein de l’Union Eurpéenne, les Tunisiens ont déployé
un tel mélange de force de conviction et de souplesse que la chose est,
encore aujourd’hui, citée en exemple. Il faut surtout comprendre que le
choix de l’ouverture est irréversible et, même s’ils sont prudemment
progressifs, nos engagements vis-à-vis de nos partenaires et des
institutions internationales concernées sont « fermes ».
Quant au dossier très délicat de la compétitivité, il faut d’abord souligner
que le document de travail de la Consultation nous semble constituer une
bonne base d’action parce qu’il a défini 6 axes logiques de déploiement pour
donner du brio à la compétitivité : formation, mécanismes de soutien,
épaulement des organisations de consommateurs et de concurrence,
élargissement de la coopération internationale, structuration. Mais tout
cela est plus facile à dire qu’à faire, pour la simple raison que les
réformes et les actions des pouvoirs publics ne peuvent, à elles seules,
garantir la compétitivité. Ce sont les entreprises, pratiquement chacune
d’elle, qui auront à imposer leurs services sur un marché de plus en plus
exigeant et de plus en plus ouvert à tout vent.
Maryam OMAR
18- 04 – 2005 ::
06:00
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