Propriété intellectuelle
«Pensez, imaginez, créez»
La Journée
mondiale de la propriété intellectuelle nous rappelle, chaque 26 avril, que
la pérennité des entreprises tunisiennes dans les années difficiles qui
viennent passe incontournablement par un effort national à encourager la
multiplication des dépôts de brevets.
Il est vrai que notre pays a mis en place de nombreux moyens législatifs
pour encourager la création et la créativité, mais rien ni personne, ni De
Gaulle ne valent que par comparaison, comme disait le général. Et si nous ne
prétendons pas que la Tunisie devrait se hisser immédiatement au taux de
brevets par tête d’habitants enregistré par le Baden Württemberg (Allemagne)
qui est le champion mondial, il reste que biens des chemins doivent être
prospectés afin d’extraire le fuel minimum pour l’évolution de notre
économie.
Bien sûr, la montée en puissance du concept de co-traitance (avec son jalon
essentiel de partage du savoir) dans la vision des décideurs tunisiens est
une voie royale pour échapper progressivement à la dépendance technologique
de nos entreprises. Mais l’exemple de nombreux pays du Sud-Est asiatique est
là pour rappeler que la survie sera difficile sans la création de nos
propres niches de production qui seraient alimentées par les trouvailles de
nos inventeurs.
Il est très significatif que, cette année, la Journée mondiale de la
propriété intellectuelle soit particulièrement dédiée aux jeunes et placée
sous le thème «Pensez, imaginez, créez», comme pour nous inciter à donner
une bien meilleure place à nos jeunes inventeurs. Le concours annuel
organisé jusqu’à présent par la Tunisie dans ce domaine a prouvé la
créativité qu’ils sont capables de déployer mais nous n’avons
malheureusement pas assisté à aucun phénomène consistant d’adoption par nos
entreprises d’idées à industrialiser.
Pourtant, tout le monde sait qu’on ne joue plus avec ce chapitre
d’industrialisation des inventions. L’Etat, les entreprises, l’Université,
les associations… gagneraient sans nul doute à réfléchir aux moyens de
donner à ce domaine la place qui doit être la sienne. C’est cela ou la
pérennité de la dépendance.
Maryam OMAR
27 – 04 – 2005 ::
06:00
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