Création d’entreprises : L’état d’esprit avant les programmes

Par : Autres

Création d’entreprises

L’état d’esprit avant les programmes

 

La mobilisation
des énergies nationales fait toujours plaisir à voir mais, quand on part en
campagne, il faut vérifier minutieusement que l’on dispose d’absolument
toutes les armes nécessaires. Et c’est ainsi que le démarrage, sur les
chapeaux de roues, de la campagne nationale pour la création et le
développement des PME ne doit surtout pas nous faire oublier que ce ne sont
pas uniquement les programmes (aussi créatifs soient-ils) qui garantiront la
réussite. Car un facteur essentiel devra y être impérativement associé : une
campagne pour créer un état d’esprit.

Si le métier de patron est très difficile à définir et à cerner, la
disposition d’esprit qui mène à la création d’une entreprise l’est encore
plus. Quels sont les mécanismes (nous allions dire l’alchimie) qui dirigent
ce jeune homme ou cette jeune fille, et pas d’autres, vers les chemins
escarpés qui aboutiront à la construction d’une entreprise ? L’appât du gain
? Le sens du défi ? La volonté d’indépendance ?… Il existe de nombreux
détonateurs mais, pour paraphraser Flaubert, il nous semble évident que le
secret de la création des entreprises (lui, parlait des chefs-d’œuvre) est
là ; dans la concordance du sujet (le projet d’entreprise) et du tempérament
de l’auteur (l’entrepreneur).

Qu’elle soit innée ou acquise, il n’y a aucun doute qu’il faut une
prédisposition personnelle pour sortir des rangs et se lancer dans
l’aventure. Mais l’ambition de «former» des créateurs d’entreprises n’est
pas surhumaine, pour autant. Et l’expérience des pays développés est là pour
nous convaincre qu’un travail en amont est capable d’éveiller et d’affûter
bien de vocations.

Dès leur jeune âge, dès l’université et même avant, les
aspirants-entrepreneurs seraient ainsi particulièrement réceptifs à tout ce
que l’on voudra bien leur apprendre, aux concours d’idées, aux success
stories… Les universités et toutes les autres institutions qui en ont la
charge doivent cependant déployer toute la créativité et la motivation dont
elles sont capables pour capter durablement l’intérêt de ces jeunes. Car
l’enjeu est immense : constituer ce vivier sans lequel tous les programmes
de création d’entreprises ne pourraient jamais donner la pleine mesure de
leurs aspirations.
 

 Maryam OMAR

 

28 – 04 – 2005 ::
06:00

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