Transport de marchandises
N’oublions pas le «click & mortar»
Après la
Conférence nationale qui vient d’être consacrée au transport de
marchandises, il nous semble que le secteur mérite de faire l’objet d’une
consultation d’envergure au moment où il a déjà subi, au cours des dernières
années, des mutations profondes dans le monde, à commencer par celle du
«click & mortar».
La Société du Savoir dans le monde a été cristallisée, entre autres, par la
multiplication vertigineuse de nouveaux types d’entreprises qui ont su tirer
du potentiel illimité de l’Internet une toute nouvelle discipline économique
: le commerce électronique. Prospection, marketing, vente… ont commencé à se
faire de plus en plus abondamment sur le Web et de nouveaux gourous sont
vite apparus, faisant miroiter monts et merveilles aux entreprises.
Seulement, ont s’est vite rendu compte que, sur le terrain, la réalité était
plus complexe et les entreprises se sont éveillées à un problème majeur :
celui de la logistique. En clair, il ne suffit pas de créer les plateformes
les plus intelligentes et les plus sûres pour vendre une marchandise donnée,
car cette marchandise doit aussi être transportée dans les meilleurs délais
et conditions. On a donc jeté un nouveau regard sur le transport de
marchandises et l’on est arrivé à la conclusion que ce n’est pas le commerce
électronique qui doit s’adapter au transport de marchandises mais bien ce
dernier qui devra connaître de nombreuses mutations pour porter tout ce
nouveau domaine vers le haut.
Du simple transport de marchandises, on s’est donc mis à parler de
logistique et l’on a fini par chambouler complètement la chose :
modernisation du parc de transport, formation des transporteurs,
généralisation des systèmes d’information, réécriture des processus
opérationnels, institutionnalisation de la notion de timing à toutes les
échelles, introduction des systèmes de traçabilité… Et c’est manifestement
vers cette remise en question tous azimuts que le transport de marchandises
en Tunisie devra impérativement aller s’il souhaite continuer à être ce
servant fondamental de nos entreprises et de notre économie.
Maryam OMAR
07 – 05 – 2005 ::
06:00
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