Gouvernance
L’audit devrait être systématique
Tunisair restera
un exemple de transparence et de bonne gouvernance, alors même qu’elle était
au plus fort de la crise, en demandant à son Commissaire aux comptes de
faire un audit dans les règles de l’art sur ses états financiers du 31
décembre 2003. Un exemple qu’il faut soigneusement garder à l’esprit au
moment où se tiendra (les 13 et 14 mai 2005) le 5ème Colloque international
de l’Institut tunisien des Experts-comptables en partenariat avec la FIDEF
et sous le Haut Patronage du Chef de l’Etat.
Il y aura, bien sûr, une foule de Commissaires aux comptes parmi les
nombreuses personnalités tunisiennes et étrangères qui participeront à ce
Colloque sur « la gouvernance d’entreprise ». Ces messieurs savent de quoi
ils parlent puisque leur principal outil de travail (l’audit) est le
fondement de cette gouvernance jumelée automatiquement à la transparence.
Vous connaissez la fameuse petite phrase que l’on retrouve dans l’avis des
Commissaires aux comptes à la fin de la grande majorité des états financiers
publiés par les entreprises et où ils soulignent que leur examen «…ne
comprend pas tous les contrôles propres à un audit, mais consiste à mettre
en œuvre des procédures analytiques et à obtenir des dirigeants et de toute
personne compétente les informations que nous avons estimées nécessaires et
nous n’exprimons pas, en conséquence, une opinion d’audit».
AUDIT ; voilà le maître-mot. Il veut dire cohérence,rigueur et image fidèle,
qu’il s’agisse d’une entreprise, d’une organisation ou même d’un Etat. Sans
être particulièrement savant dans le domaine économique, on peut se suffire
à la définition du Petit Larousse pour comprendre les enjeux qui se trouvent
derrière ce vocable : « Procédure de contrôle de la comptabilité et de la
gestion d’une entreprise et de l’exécution de ses objectifs ». Autant de
garanties pour la bonne gouvernance et la transparence. L’exemple de
Tunisair est frappant dans ce sens car les onze réserves émises par son
Commissaire aux comptes à l’égard de ses états financiers 2003 n’ont pas du
tout déstabilisé ses actionnaires. Au contraire, ceux-ci constataient que «
leur » entreprise agissait selon les règles et il n’était donc absolument
pas question de lui soutirer leur soutien.
C’est, à notre opinion, ce qui attend toutes les entreprises qui auront le
bon sens de rendre l’audit systématique dans ses bilans : la confiance
indélébile de leurs actionnaires.
Maryam OMAR
10 – 05 – 2005 ::
06:00
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