Création d’entreprises
Sur les traces des aînés
Appelez-le parrainage,
sponsoring, coup de main ou ce que vous voulez… C’est un point
particulièrement pertinent qui a attiré notre attention dans le pack de
mesures qui viennent d’être décidées, caressant l’ambition d’accélérer
significativement le rythme d’investissement et de créations d’entreprises
en Tunisie.
Un pack qui comprend l’activation des centres d’affaires dans tous les
gouvernorats (pour apporter l’assistance requise aux promoteurs lors des
différentes étapes de réalisation de leurs projets), le lancement d’une
campagne de sensibilisation (pour faire connaître les incitations et mettre
à contribution toutes les opportunités possibles) et, surtout,
l’encouragement du « coup de main » que peuvent donner les aînés du monde de
l’entreprise.
Car il est bien connu que le métier de patron reste l’un des plus difficiles
à cerner et à définir et, par conséquent, à apprendre. Livré à lui-même, un
jeune entrepreneur perdrait des années précieuses à identifier la portée de
ses ambitions, à comprendre les limites de ses moyens, à affiner son
approche… Ceci s’il parvient déjà à passer les caps difficiles de trouver
l’idée lumineuse qu’il traduirait en produits négociables, de ficeler un
Business Plan vraiment convaincant, de mener à bien toutes sortes de
démarches nécessaires à la création matérielle de l’entreprise, de parvenir
à recruter les bons employés… et la liste s’allonge comme un trousseau de
mariée.
Heureusement, de larges tronçons de ce chemin de croix peuvent être évités
si ce jeune créateur d’entreprise a la chance de trouver une référence, un
modèle, un guide… bref, un aîné. Et c’est là que nous sommes convaincus de
la pertinence de la mesure qui consiste à tirer profit du rôle que sont
capables de jouer les grandes entreprises dans l’identification des idées de
projets rentables et le soutien aux promoteurs lors de la réalisation de ces
projets. Nous gagnerons ainsi du temps et de l’argent dans les efforts
tunisiens de soutenir nos jeunes créateurs d’entreprise.
Maryam OMAR
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