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Management
Etes-vous prêts pour la séance unique ?
Economiquement « intenable », la
séance unique réapparaît pourtant chaque année pendant les deux mois de
l’été, comme pour narguer le sens commun. Il faut comprendre que les raisons
qui ont mené à l’adoption de cette… chose, il y a des décennies, ne nous
semblent plus avoir de raison d’être.
A commencer par les grosses chaleurs puisque notre pays, aussi tempéré
soit-il, peut générer des journées assez dures à passer si l’on est livré
aux éléments. Mais voilà, ce n’est plus le cas depuis des années, non pas
que nos étés deviennent plus doux, mais à un fait socio-commercial de
première ligne : la démocratisation de la climatisation. Celle-ci se
généralise chaque jour davantage pour donner aux employés des secteurs
public et privé ce confort essentiel qui permet de garder les standards du
travail à leur niveau habituel.
Malheureusement, la généralisation de la climatisation ne semble faire ni
chaud ni froid à un certain pourcentage du personnel. Prenez un chef
d’entreprise au hasard et vous en entendrez des vertes et des pas mûres sur
l’assiduité de nombre de ses employés. C’est que les retards et les absences
montent vers des cimes vertigineuses en été mais il ne nous semble pas que
c’est la chaleur qui soit en cause. Car l’été est aussi la saison des fêtes
et des « sorties » à répétition avec des soirées qui peuvent s’étendre
au-delà du milieu de la nuit, parfois à la frontière du petit jour.
Chacun se rappelle évidemment de cette étude sur le rendement de nos
travailleurs qui a été réalisée il y a quelques années par le ministère du
Développement et où un graphique démontrait sans la moindre ambiguïté
comment la courbe du rendement national s’effondrait chaque année à
l’occasion de la séance unique et du ramadan. Une étude qui devrait, à notre
sens, être refaite chaque années pour que tout le monde puisse réaliser ce
que font faire ces deux périodes aux entreprises et à l’économie nationale.
Maryam OMAR
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