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Entreprises et jeunes
Dépasser le dialogue de sourds
La 3ème Consultation nationale
sur la jeunesse vient à point nommé pour faire connaître ce qu’elle est, ses
aspirations et ses problèmes. Car les jeunes sont souvent un mystère pour
les vieux loups du monde de l’entreprise habitués à se trouver constamment
sur la brèche et à ne hausser pas même un sourcil devant de grosses journées
de travail. Voire, puisque devant ces vétérans aguerris aux pressions du
marché, un grand nombre de ces jeunes ne font pas grand cas de leur emploi,
ne se dévouent pas au rendement, ne cherchent pas à évoluer, n’ont pas
d’ambition …
Sur l’autre rive, beaucoup de jeunes ne voient dans ces vieux loups de
l’entreprise que des « workaholics » souffrant de dépendance maladive, ne
prenant pas la peine de souffler et de s’amuser.
Un vrai dialogue de sourds qui pourrait, néanmoins, virer à la compréhension
mutuelle grâce au trésor d’informations que générera sans doute la 3ème
consultation sur la jeunesse dont les résultats seront rendus publics en
juillet prochain. Sa première phase, qui vient d’être clôturée, a consisté à
distribuer des questionnaires à 10 mille jeunes (filles et garçons de 15 à
29 ans) sur leur participation à la vie politique/sociale/culturelle…, leur
identité, leurs valeurs, leur perception du développement humain, de la
société de l’information et de la Tunisie de demain. Les tribunes de débat
seront les phases suivantes avec 85 mille jeunes sur le plan local et 18
mille sur le régional.
Le but poursuivi étant de comprendre ce qu’ils pensent, ce qui les intéresse
et ce qu’ils espèrent et c’est là que les chefs d’entreprise devraient, à
notre sens, s’intéresser de très près à la chose. Parce que c’est parmi ces
mêmes jeunes que se trouvent ceux qui vont entrer dans les entreprises à
tous les niveaux, de l’ouvrier au cadre et que la connaissance d’une
génération est un outil puissant pour pouvoir en tirer le meilleur parti.
Maryam OMAR
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