La colère des agents licenciés de la BAD
La colère est montée jusqu’à
l’organisation d’une conférence de presse afin d’en informer le public !
Après la justice, les agents ivoiriens et de onze autres nationalités
licenciés de la BAD ont ainsi décidé d’informer le public de leurs
mésaventures avec la banque africaine et ce suite à sa délocalisation.
Qu’est-ce qui se passe ? Une centaine d’agents se sont trouvés du jour au
lendemain sans emploi à Abidjan suite au déménagement de la BAD pour différentes raisons.
Selon M. Touré Adama, président du collectif des licenciés de la banque
africaine de développement, une requête auprès du tribunal administratif de
la BAD a été déposée en juillet 2004 après le refus du comité d’appel.
Il ressort cependant que le contrat d’engagement de ces agents ne leur
confère pas le statut de membre du personnel de la Banque. En conséquence,
l’appel n’a pu être enregistré par le tribunal et la requête est restée sans
suite. Décision étrange quand on sait, selon M. Adama, que certains de ces
membres sont dans la banque depuis 15 ans pour certains et ce avec des
contrats de trois mois renouvelables!
Du coup, les agents licenciés (qui ne sont pas considérés comme membres du
personnel) se sont dirigés vers le tribunal du Travail d’Abidjan en novembre
2004. La requête a abouti à une non conciliation, constatée par le président
du Tribunal de Première instance d’Abidjan, après la double absence de la
BAD aux différentes audiences.
Une absence conjuguée à la situation économique
dans laquelle vivent ces agents avec le chômage sévissant à Abidjan et
l’insécurité.
L’organisation d’une conférence de presse à la veille des assemblées
annuelles de la BAD en dit long sur la psychologie des agents qui veulent
profiter du timing pour refléter le revers de la médaille « Nous avons de la peine à comprendre que la
BAD dont la
politique principale est la réduction de la pauvreté dans tous les pays
membres nous ait plongé dans une telle situation », déclare M. Touré.
R.B.H
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