Entreprises : Où est passée la flexibilité du travail ?

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Où est passée la flexibilité du travail ?

 

Vous vous rappelez certainement
de ‘’la flexibilité du travail’’ puisque le terme était sur toutes les
lèvres il y a à peine quelques années. Et s’il faut reconnaître que la
notion était assez complexe, il reste que son impact sur l’entreprise a été
prouvé sans ambiguïté dans plusieurs pays à la lumière des changements de
règles introduits par la mondialisation. Celle-ci est aujourd’hui
omniprésente, avec toutes sortes de menaces contre les entreprises qui
tardent à évoluer, et il nous semble que, tôt ou tard, le dossier de la
flexibilité devra être remis à l’ordre du jour.

Le raisonnement que vient de nous soumettre l’un de nos lecteurs rejoint
cette philosophie en prenant, curieusement, le chemin de la critique de ceux
qui vouent la séance unique aux gémonies. «Etant ingénieur travaillant
depuis plusieurs années, je sais très bien qu’il suffit de ne pas laisser
les choses traîner et c’est ainsi que j’arrive à terminer mes tâches
quotidiennes à temps! Le cas échéant je reste une ou deux heures
supplémentaires dans le cas d’une montée de charge ou de livraison urgente»,
écrit-il après avoir affirmé qu’il ne comprenait pas la logique des anti-
séance unique.

Pour lui, le raisonnement est simple : Généralement, le volume horaire
hebdomadaire en double séance est supérieur à celui en séance unique de 5
heures (pour le public ou le privé), donc on gagne au maximum une demie
journée de travail et si l’on tient compte du fait que le rendement durant
la matinée est de loin supérieur à celui de l’après midi, cette demi-journée
disparaît dans la foulée.

Il ne considère pas que cette vision des choses devrait uniquement
intéresser le secteur privé puisqu’il estime que, pour ceux qui travaillent
dans l’Administration, il suffit qu’ils soient assez responsables pour
écourter les pauses café et ne pas laisser traîner les dossiers. Une
considération particulière reste à ses yeux le cas où la séance unique peut
nuire à la productivité comme les usines où les performances se mesurent par
pièce fabriquée par heure! «Or, je crois que la majorité travaille par
systèmes de brigades et n’ont donc rien à perdre».

Pour boucler la boucle, il pense que le point le plus important est que l’on
se rende compte que la productivité dépend du travailleur plus que de
l’horaire de travail! Et nous estimons que c’est à ce niveau que se situe le
credo central de la flexibilité du travail, simplement parce que
l’entreprise devrait uniquement rémunérer le travail, pas le temps de
présence au travail. La flexibilité est avant tout une question de plein
rendement.
 

Maryam OMAR

 

 

  
24 –
05 – 2005 :: 06:00  –  ©webmanagercenter