Convergence avec la législation environnementale européenne

Par : Autres

Convergence avec la législation environnementale européenne
Une contrainte supplémentaire pour les entreprises tunisiennes ?

 

C’est le thème d’un séminaire organisé le 18 mai 2005 par le Centre
international des technologies de Tunis (CITET), en collaboration avec le
ministère de l’Environnement et du Développement Durable et la Délégation de
l’Union européenne à Tunis, qui a attiré plusieurs responsables
d’entreprises tunisiennes. Mais aussi anodin que peut le laissé paraître
l’intitulé de ce séminaire, les enjeux qui se cachent derrière sont énormes.

En effet, dans quelques années, pour vendre leurs produits, les exportateurs
tunisiens devront franchir un arsenal législatif édicté par l’Union
européenne, au rang duquel figure une législation environnementale des plus
contraignantes qui soient.

Pourtant les entreprises n’avaient certainement pas besoin qu’on ajoute à la
mondialisation d’autres contraintes. Car, il y a quelques années on pensait
que, par exemple, la certification était un acte volontaire, or on se rend
compte de plus en plus qu’elle est une obligation imposée par les donneurs
d’ordre, c’est-à-dire les clients européens et/ou occidentaux.

Ces normes touchent à tous les secteurs d’activités, du textile/habillement
à l’agroalimentaire en passant par l’industrie, l’automobile, l’équipement,
et elles vont de l’ISO 9000 à celui du 19000. Les entreprises exportatrices
n’ont pas de choix que de s’y conformer sinon pas de débouchés pour leurs
produits.

Avec l’entrée en vigueur, prévue en 2007, de la Politique de Voisinage de
l’Union Européenne, et surtout la contrainte des pays à se conformer aux
différentes Directives européennes en matière de législation
environnementale, les entreprises risquent gros. Car cela nécessite une
autre mise à niveau qui va s’ajouter à celle déjà entamée.

En clair cela voudrait dire que les certifications ISO ne sont (ou ne
seront) plus suffisantes ; il va falloir donc investir encore de l’argent
sur les normes environnementales afin de se conformer aux Directives
européennes en matière d’environnement, et donc de pouvoir exporter en
Europe.

Leur laisse-t-on le choix ? La réponse est évidemment non. Tout compte fait,
les 10 nouveaux pays de l’Union et les autres candidats sont et doivent
passer par cette étape.

Ceci étant, c’est une bonne chose, puisqu’on ferait d’une pierre deux coups
: notre environnement gagnera en propreté et en qualité de vie, et c’est en
plus un passeport valide pour les produits tunisiens à l’export. Autant dire
que le jeu en vaut la chandelle !

 

 


Tallel Bahoury

 

 

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– 05 – 2005 :: 07:00  –  ©webmanagercenter