Nouvel horaire administratif : 35 heures l’été, 37 heures l’hiver ?
La séance unique a fait couler, et continue encore, beaucoup d’encre. Entre
ceux qui l’encouragent et ceux qui s’y opposent, le débat fait rage et tout
le monde attend le communiqué du Premier ministère annonçant le nouvel
horaire administratif estival, sa date d’entrée en application et si oui ou
non il va être appliqué sur l’année.
Aux dernières nouvelles, et selon le dernier numéro de l’hebdomadaire Al
Ousbouï (hebdomadaire âgé de 20 ans du groupe Dar Assabah reconnu
généralement pour ses informations fiables et crédibles), l’horaire
administratif de l’été va être appliqué durant trois mois et non deux mois
comme les dernières années et ce du 15 juin au 15 septembre. Les
fonctionnaires travailleraient 35 heures par semaines de 8 heures du matin à
15 heures du lundi au vendredi (deux jours fériés hebdomadaires) et ce selon
la proposition actuellement à l’étude et semble-t-il, la plus recommandée au Premier
ministère.
En fonction des retombées de cette expérience, l’horaire qui pourrait être
appliqué en hiver serait de 37 heures par semaine (avec deux jours fériés
hebdomadaires) répartis comme suit : du lundi au jeudi : de 8 heures à 16
heures avec une interruption d’une demi heure en milieu de journée. Vendredi
: de 8 heures à 16 heures avec une interruption d’une heure en milieu de
journée.
L’autre proposition à l’étude (et qui ne semble pas être défendue par la
majorité) est de maintenir inchangé l’horaire d’hiver et de modifier
l’horaire d’été à 35 heures par semaine sur trois mois selon l’horaire
précédemment décrit.
Cette mesure touche les 350.000 fonctionnaires de l’Etat et permettrait
l’économie de 500 millions de dinars de dépenses énergétiques. Des études
seraient cependant en cours de réalisation pour voir l’impact de chacune de
ces
propositions sur l’économie tunisienne puisqu’il n’y a pas que l’économie
d’énergie à prendre en considération. Si les retombées positives sur le
social sont indéniables, il n’en est pas de même pour plusieurs commerces
(on pense entre autres aux gargotes) et pour ceux qui ont des échanges avec
des pays travaillant les après-midi. Une étude sérieuse et approfondie
prenant le problème sous tous les angles est donc nécessaire avant de
retenir une proposition quelconque. Que peut gagner et que peut perdre
l’Etat en optant pour l’une ou l’autre formule ? C’est sur cette question
que des experts du Premier ministère se penchent actuellement.
On note par ailleurs que, quelle que soit la formule retenue, elle n’aura
aucun impact sur la décision du Président Zine El Abidine Ben Ali de faire
profiter les femmes mères de famille de la possibilité de travailler à temps
partiel.
R.B.H.
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