Ressources humaines
La clause de confiance
Dans le double contrat légal et
moral qui lie l’employeur à l’employé, il existe une clause implicite : la
clause de confiance. Et, pour appeler un chat un chat, nous sommes
convaincus que rien d’important ne saurait persister au sein de l’entreprise
sans ‘’l’institutionnalisation’’ de cette confiance. Sinon, gare au malaise
résidant ! Tous les gourous du management vous le diront en vous regardant
droit dans les yeux.
Avec des mots à peine couverts, l’un des lecteurs de WebManagerCenter vient
de nous faire part de son dépit et de sa déception à cause du manque de
confiance de son patron après des années de travail. Cela prend évidemment
encore plus d’ampleur quand on sait qu’il ne s’agit pas d’un simple employé
mais d’un cadre sensé faire partie de la ‘’chaîne de commandement’’ et donc
de la chaîne de confiance.
«Personnellement, je prends du plaisir à la
fonction que j’occupe actuellement. Toutefois j’ai plusieurs projets à
mettre en place mais ceux-ci ne semblent malheureusement pas intéresser mon
patron (que je trouve, par ailleurs, très tolérant, gentil et compréhensif).
Mais, après tout, tant qu’il s’agit de son entreprise, il est normal qu’il
pense agir au mieux pour elle. Néanmoins, au fond de moi-même, je
souhaiterais avoir plus de liberté et plus d’autonomie», nous confie-t-il.
Encore une fois, nous nous trouvons face à un cas de ‘’mal d’être’’
particulièrement délicat à traiter, en premier lieu parce qu’il faut aller
encore plus en profondeur si l’on souhaite identifier les maux et s’essayer
aux remèdes. C’est ce que tente de faire notre lecteur pour lequel ce mal
être est du à deux facteurs principaux : des politiques de recrutement et
d’encadrement inefficaces et inadaptées, une faille profonde entre les
théories apprises à l’école et la pratique du management et de la gestion
dans les entreprises tunisiennes.
Pour ce cas spécial, il a trouvé une alternative en se préparant à créer sa
propre entreprise. Mais quelle est l’alternative du gros des troupes ; tous
ces cadres qui se dévouent dans leur travail et qui ne demandent qu’un peu
plus de confiance et de liberté d’action pour montrer ce qu’ils valent ?
Maryam OMAR
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