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Entreprises et ODC
Un même combat ?
En apparence, l’Organisation de
la défense du consommateur (ODC) poursuit des buts qui peuvent sembler aux
antipodes des priorités des entreprises. Mais, à notre sens, il n’en est
rien si l’on s’en tient aux principes réciproques qui lient l’avenir des
entreprises à leur clientèle et vice versa.
A entendre le discours de l’ODC, le consommateur tunisien serait en
possession d’une arme redoutable qui lui permet carrément de faire la loi
sur le marché : il s’agit de la capacité de choisir. Et l’ODC ne serait pas
loin de la réalité si les consommateurs tunisiens avaient des comportements
de haute pertinence où un achat, quel qu’il soit, découle de la conscience
qu’il est porteur de bien d’enjeux. Malheureusement, il semble que nous ne
soyons pas encore en présence d’une telle perfection, si on considère, par exemple, la manière
de se comporter des Allemands ou des Suédois.
Loin de là, certains réflexes semblent très durs à laminer. Particulièrement
l’achat du bas de gamme venu de l’étranger et étalé un peu partout, souvent
à même le sol. Crayons, ventilateurs, vélos, outillage, électroménager,
habillement, jouets… sont ainsi proposés à des prix parfaitement impossibles
à concurrencer par nos entreprises, même si la qualité n’a pas de commune
mesure. Il y a évidemment les justifications habituelles à propos des
familles à bas revenu mais le problème reste entier : ces produits que nos
engagements internationaux nous imposent d’accueillir sont une menace pour
nos entreprises. Et c’est à ce point précis que l’ODC est capable de faire
la différence.
Le message est simple : «A chaque fois que vous achetez tunisien, vous
défendez vos emplois et ceux de vos enfants». Et vice versa.
L’expérience a été véhiculée depuis quelques années et les prémices d’un
changement de mentalité chez le consommateur tunisien commencent à pointer
le bout du nez. Mais il manque encore tout un chapitre de première
importance dans ces campagnes : le ‘’jumelage’’ sans ambiguïté entre
l’effort de l’ODC et celui de l’entreprise dans une relation gagnant-gagnant
pour faire comprendre que le soutien du consommateur tunisien à un produit
de nos entreprises en améliore la qualité et en adoucit le prix.
Maryam OMAR
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