Si le projet se concrétise, ce
sera assurément le plus grand événement du XXIème siècle pour les cinq pays
composant le Maghreb Arabe : une monnaie unique à l’instar de l’Europe et de
son euro.
Une chose est certaine, au secrétariat général de l’Union du Maghreb Arabe
(UMA), on y pense sérieusement et il n’est plus interdit de rêver pour voir
pareil projet naître malgré les problèmes politiques existants dans la
région.
C’est M. Habib Boularès, secrétaire général de l’UMA, qui l’a déclaré
lui-même il y a quelques jours lors de l’annonce de l’entrée en fonction de
la Banque maghrébine de l’investissement et du commerce extérieur (BMICE) en
2006.
Intervenant à l’ouverture des travaux de la 10ème conférence des présidents
des banques maghrébines, organisée sur le thème “développement des banques
maghrébines et préservation de leur sécurité financière”, M. Boularès a
d’abord exposé les objectifs de la BMICE, puis a mis l’accent sur
l’importance de la coordination des efforts au niveau des choix des
politiques financières et monétaires et des systèmes de change en vue
d’aboutir à une plateforme de nature à favoriser l’émergence d’une monnaie
unique maghrébine.
Il a estimé qu’un tel projet peut être réalisé “dans des délais raisonnables
et conformément au rythme de développement économique des pays de la
région”.
Concernant la BMCIE, on rappelle que le projet remonte à 2002 lorsque l’idée
de sa création a été proposée. L’objectif de la nouvelle banque consistera à
aider les cinq pays maghrébins à mettre en place un environnement incitatif
à l’investissement, à intensifier leurs échanges commerciaux, actuellement
en deçà de leurs potentialités (environ 3% de leurs échanges avec
l’extérieur) et à favoriser une plus grande fluidité et circulation des
marchandises et services entre les pays du Maghreb.
Notons que le Conseil ministériel maghrébin des finances donnera, au cours
de sa réunion prévue pour le mois de septembre prochain, les dernières
retouches à ce projet.