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Internet
Est-ce le retour des vaches grasses ?!
En l’an 2000, on s’attendait à
ce que le bug de la programmation des dates à deux chiffres crée une crise
mondiale qui fasse tomber en panne la moitié de la planète. Rien ne se passa, enfin presque ! Mais cette année qui marque la fin du XXème
siècle on assista quand même à une explosion, ou plutôt à un éclatement : celui
de la bulle du marché des technologies de l’information et de la
communication. TIC pour les intimes !
Seulement quelques années après un engouement d’envergure planétaire,
spécialement en matière de financement, pour ces nouvelles entreprises aux
noms barbares (dot.coms, start-ups, SSII…), le marché découvrit soudain
qu’il se trouvait dans un extraordinaire porte-à-faux et… Boum ! Alan
Greenspan, le gouverneur de l’US Federal Reserve, nommait ce genre
d’expansion exagérée une ‘’protubérance irrationnelle’’, même s’il dénonçait
quelque chose de différent sur la forme. Les investisseurs se sont alors mis
à observer une attitude plus ‘’réfléchie’’ mais si le secteur n’avait plus
cet attrait irrésistible de ses premiers jalons, il redémarra lentement mais
avec des pas plus assurés.
Pour prendre un exemple parmi tant d’autres, le moteur de recherche Google a
été, dès le début, parmi les unités typiques (eBay, Amazon, Yahoo…)
considérées par de nombreux analystes comme les indicateurs les plus fiables
du marché. Sa démarche en a suivi les hésitations et les dilemmes, puis elle
a repris du poil de la bête pour s’imposer aujourd’hui comme une entreprise
dont les actions ne sont pas évaluées avec les tours de passe-passe
habituels mais plutôt avec les progressions réelles de son chiffre
d’affaires et de son profit. Il continue encore à dépasser les prévisions au
moment où l’on assiste à la naissance d’un âge d’or sans précédent pour tout
ce qui concerne l’information.
Le monde de l’Internet est sans conteste passé à un état de maturité
fortement souligné par le besoin de ‘’savoir’’ manifestement en hausse chez
les gouvernements, les entreprises, les universités, les individus, les
organisations… et la tendance ne peut que se confirmer de plus belle. Une
opportunité extraordinaire pour les entreprises du secteur, en Tunisie et
partout dans le monde, mais une opportunité plus complexe et plus exigeante
qui impose que l’on ait les reins particulièrement solides si l’on souhaite
en avoir une part.
Maryam OMAR
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