Sénégal : Wade décrète la croissance accélérée
Les économistes sont d’avis pour
dire que la croissance d’une économie ne se décrète pas, mais personne ne
peut non plus ignorer qu’elle dépend en grande partie des mesures de tous
ordres mises en faveur des entreprises qui demeurent les seules sources
créatrices de richesses.
Face à la décélération des crédits accordés aux entreprises sénégalaises, le
président de la République est monté au créneau, et ce depuis deux ans, pour
montrer qu’il y a une autre façon de faire fonctionner l’économie.
La réduction du taux de fiscalité de 33 à 25%, annoncée par M. Wade, est
censée permettre aux entreprises de pouvoir s’autofinancer davantage et à
faire plus de profit. Il faut dire que l’économiste-président qu’est M.
Wade, longtemps au service des institutions du Brettons Wood avant d’accéder
à la magistrature suprême de son pays, sait les maux qui rongent l’économie
sénégalaise. C’est pourquoi il a mis en place un programme appelé
«croissance accélérée», ou comment produire beaucoup et mieux. D’aucuns
diront que c’est peu, mais reconnaissons qu’il s’agit là d’un début
intéressant pour les entreprises qui croulent sous le poids d’une fiscalité
handicapante.
Selon l’agence de presse sénégalaise, “le gouvernement a décidé de faire de
la politique de croissance accélérée une affaire nationale qui intéresse
tous les Sénégalais surtout ceux qui ont les moyens, de l’argent. Et, je
lance un appel à ces Sénégalais à mettre de l’argent dans les secteurs
productifs”, a déclaré le président Wade.
Rappelons que cette déclaration a été faite devant le Conseil présidentiel
pour l’investissement (CPI), structure composée de 28 chefs d’entreprise, et
qui est un organe consultatif dont la mission est de renforcer le dialogue
entre le gouvernement et les investisseurs en vue d’accélérer le processus
d’identification et de mise en œuvre des reformes propres à l’amélioration
environnementale des affaires.
Tallel Bahoury
|