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8 millions d’euros pour l’énergie sénégalaise
Décidemment, la Banque africaine
de développement (BAD) veut passer à la vitesse supérieure dans sa politique
de financement. Hier privilégiés au profit d’institutions publiques ou
gouvernementales, les financements du Groupe de la BAD sont davantage
accordés désormais au secteur privé.
Pour preuve, on remarqué que le Conseil d’administration de la Banque, réuni
à Tunis le 22 juin 2005, a approuvé à travers son guichet du secteur privé,
coup sur coup, des financements au secteur privé du Maroc, du Mozambique, du
Sénégal, etc.
En effet, la BAD vient d’accorder un prêt de 8 millions d’euros pour la mise
en œuvre du projet d’énergie thermale de Kounoune (Dakar, Sénégal). Le
projet vise à accroître le niveau actuel d’alimentation en électricité à un
coût compétitif en vue de répondre à la demande croissante d’électricité au
Sénégal, avec à la clé, l’accroissement du niveau d’électrification dans le
pays, qui devrait contribuer à l’expansion du secteur industriel du Sénégal.
Il comprend trois composantes : la construction et l’exploitation d’une
centrale diesel de 67,5 MW alimentée au fuel lourd sur la base d’un contrat
de type construction-possession-exploitation (BOO) ; la construction d’un
pipeline d’alimentation carburant (fuel lourd) reliant l’usine à la source
d’énergie, et d’une sous-station reliant l’usine au réseau SENELEC
(l’équivalent de la STEG en Tunisie).
Le projet est en phase non seulement avec la politique de développement de
l’énergie du gouvernement sénégalais, mais répond également à la stratégie
de réduction de la pauvreté de la Banque et à la vision de son secteur
privé, notamment axée sur la promotion des partenariats public-privé dans le
domaine des infrastructures.
Si les opérations du Groupe de la Banque au Sénégal ont commencé en 1972,
ayant engendré des engagements qui se montent à 699 millions d’euros pour 62
opérations, la récente opération constitue une première de la Banque dans le
secteur de l’énergie au Sénégal.
T.B.
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