Ecolabel
Un poids ou un argument pour nos entreprises ?
A l’évidence, la question ne se
pose pas puisqu’un label écologique sur les produits de nos entreprises ne
peut que leur ouvrir de nouveaux marchés, à commencer par celui de l’Union
européenne, notre premier partenaire économique. Mais la question, telle que
posée dans le titre, est simplement pour interpeller les entreprises
tunisiennes qui ne semblent pas encore saisir le caractère incontournable de
ce label… et elles sont malheureusement nombreuses.
Il faut d’abord rappeler qu’une
campagne de sensibilisation pour l’instauration d’un Ecolabel tunisien vient
de démarrer ; un programme élaboré par le Centre international des
technologies de l’environnement de Tunis, la Commission européenne et la
coopération allemande GTZ. Enfin, allions-nous dire !
Ce qui fait loi dans ce
chapitre, ce n’est pas tant le marché local que celui ciblé par nos
exportations. En Tunisie, la grande majorité des consommateurs n’est pas
encore acquise aux facteurs écologiques et environnementaux et vous verrez
rarement quelqu’un choisir entre deux produits sur la base du respect de
leurs normes. Dans le monde occidental, c’est une autre paire de manches.
L’obéissance à ces facteurs est pratiquement devenue un argument de vente
puisque la ‘’sensibilité écologique’’ fait vraiment partie des meubles, là
où les militants pour l’environnement se comptent par millions et, surtout,
où les simples citoyens-consommateurs deviennent de plus en plus
majoritaires.
Cette nouvelle réalité est bien
connue des grands groupes de distribution qui la considèrent désormais comme
l’une des règles du marché. Et ils agissent en conséquence en donnant à
chaque produit la place qu’il mérite car, pour eux, les choses sont claires
: c’est le consommateur qui décide.
Les entreprises tunisiennes,
particulièrement les exportatrices, n’ont à notre sens d’autre choix que de
s’investir dans une logique d’adoption de l’Ecolabel si elles souhaitent
vraiment garder leur place sur les étalages européens, américains et
asiatiques.
Maryam OMAR
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