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Tunisie-Italie
La fierté d’un nouveau challenge
Nos chefs
d’entreprise sauront-ils être à la hauteur de l’offre que vient de nous
faire le président de la CONFINDUSTRIA, proposant que les patrons tunisiens
et italiens s’organisent pour se positionner ensemble sur des marchés tiers
? Il va sans dire qu’ils n’ont pas d’autre choix que de prouver qu’ils ont
saisi tous les enjeux de ce nouveau challenge et qu’ils sont prêts à en
relever les défis.
Pour mettre les
choses dans leur contexte, n’oublions pas que, malgré sa réussite
incontestable, la Tunisie est un pays émergent qui se bat tous les jours
pour donner encore plus de corps à ses capacités alors que l’Italie fait
partie de l’élite de la planète en sa qualité de membre du
G8 ; le groupe des huit nations les plus industrialisées du monde.
On peut dire
tout ce que l’on veut des Italiens, de leur (apparente) nonchalance, de
leurs problèmes de disparités sociales entre le riche Nord et le
(relativement) pauvre Sud, de certains de leurs engagements nationaux… mais,
sitôt que l’on voit passer, majestueuses et puissantes une Ferrari, une
Maserati ou une Lamborghini, on ne peut que se rappeler la réputation
exceptionnelle dont bénéficie l’industrie italienne, aussi bien dans
l’automobile, l’aviation, les systèmes de précision…
Pour la Tunisie,
il ne fait pas le moindre doute que nous avons là un partenaire prestigieux
dont la réputation est hors normes. Et le fait de se tenir côte à côte avec
lui nous donnera cette profondeur de marché qui manque encore tellement à
nos entreprises (surtout celles du secteur industriel) pour imposer le
savoir-faire tunisien à grande échelle.
Il nous semble
donc que notre patronat devra rapidement se concerter pour saisir au vol
cette balle lancée par le président de CONFINDUSTRIA et prendre
l’initiative de fignoler un projet de plan
d’action commun où nous mettrions déjà en avant ce que nous savons bien
faire, en attendant de nous engager dans de nouvelles voies.
Maryam OMAR
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