Le bureau d’études est en
train de créer trois filiales en Afrique (Algérie, Burkina Faso) et dans le
Golfe (Arabie Saoudite). J’exporte, donc je suis. Comete Engineering qui,
depuis sa création en 1987, a fait sienne cette devise, y est attaché plus
que jamais. Sans négliger le marché local, ce bureau d’études
multidisciplinaires, filiale à 50% du groupe Suez, a depuis le début fait
une place importante à l’exportation de ses services qui, jusqu’ici,
représentaient le tiers de son chiffre d’affaires, bon an, mal an.
Aujourd’hui, le groupe -car
Comete Engineering a enfanté Comete Internationale et Comete Immobilière- a
l’ambition et la volonté d’aller plus loin dans ce domaine et de porter la
part des exportations dans le chiffre d’affaires aux deux tiers. D’ailleurs,
Comete Engineering est déjà bien parti pour atteindre son objectif.
«Jusqu’en 2004, nous réalisions
un tiers du chiffre d’affaires à l’export. Mais dans notre carnet de commande
sur plus de deux ans, cette proportion se situe aux deux tiers », indique M. Radhi Meddeb. Pour cela, «nous avons mis en place une stratégie
appropriée, les moyens financiers et humains requis et restructuré notre
démarche export avec l’assistance technique du Famex», explique le patron
de Comete Engineering.
Et c’est dans le cadre de cette
stratégie que le groupe est en train d’ouvrir ses trois premières filiales à
l’étranger, dont le choix n’est bien évidemment pas fortuit : Burkina Faso,
Algérie et Arabie Saoudite. Les deux premiers pays font partie du principal
marché traditionnel de Comete Engineering, l’Afrique, où le groupe
franco-belgo-tunisien entend se renforcer.
Mais en ciblant l’Arabie
Saoudite, Comete annonce clairement aussi sa volonté de développer sa
présence -jusqu’ici plutôt intermittente- dans le Proche et le Moyen-Orient.
L’Algérie et l’Arabie Saoudite en particulier présentent un énorme
potentiel, surtout avec la flambée du prix du baril de pétrole qui augmente
de manière spectaculaire les revenus des deux pays, donc leur capacité et
leur envie de mener des projets de développement. «Les réserves de change de
l’Algérie s’élèvent à près de 50 milliards de dollars et représentent quatre
années d’importation”.
Les besoins du pays en
infrastructures et en logements sont énormes et il y a un large programme
public pour les satisfaire. On prévoit, par exemple, la construction de 160.000 logements par an, au cours des prochaines années », rappelle Radhi Meddeb. Une vague sur laquelle Comete Engineering a déjà commencé à surfer
en décrochant en 2004 deux contrats pour l’étude et la supervision de la
réalisation de 1.100 logements dans le Wilaya d’Alger. Aussi, le groupe
ressent-il aujourd’hui le besoin «d’être présent physiquement en Algérie
pour être informé et pouvoir ainsi se positionner ».
Après une percée en 2004, avec
un premier grand projet (étude d’un projet immobilier) d’une valeur de 1,7
million de dollars, Comete Engineering a conclu un partenariat avec un
important groupe saoudien en vue de monter une joint-venture avec un partage
égal du capital entre les deux parties. Cependant, ce mouvement de
filialisation à l’étranger des activités de Comete Engineering n’en est qu’à
ses débuts. D’autres projets sont à l’étude qui verraient le jour dans les
prochains mois.